Ce lundi 22 mai, le Centre national d’entraînement BELUX A400M (BNTC) a été officiellement inauguré au 15^ème Wing de Melsbroek. Le BTNC, doté d’un nouveau simulateur de vol ultramoderne, constitue une étape importante pour former et entraîner les pilotes de transport aérien de Belgique et du Luxembourg. La cérémonie s’est déroulée en présence de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, du Chef  de la Défense, l’amiral Michel Hofman, du représentant du ministre luxembourgeois de la Défense et du vice-président de la formation et des opérations aériennes d’Airbus Military.

S’il existe neuf « Full Flight Simulators » au monde pour le A400M (FFS), le plus sophistiqué et le plus moderne se situe désormais dans la base aérienne du 15^ème Wing à Melsbroek. Après le remplacement des anciens avions de transport C130 par la flotte A400M en 2022 et la construction d’un nouveau hangar de maintenance en 2021, l’ouverture du BNTC marque ainsi une nouvelle étape importante dans la transformation de notre capacité aérienne.

« Nos pilotes ont besoin de s’entraîner à toutes les missions possibles pour garantir que notre flotte d’A400M, commune avec le Grand-Duché de Luxembourg, soit toujours opérationnelle. C’est pourquoi nous inaugurons aujourd’hui le BELUX National A400M Training Centre », a expliqué la ministre lors de la conférence de presse à la base aérienne de Melsbroek.

Entraînement réaliste sur Flight Sim

La pièce maîtresse du centre est sans conteste ce Full Flight Simulator de dernière génération. Ce simulateur de vol de haute technologie est inestimable pour la formation et la requalification des pilotes d’A400M. Le niveau technologique du simulateur de vol est tel que les heures de vol dans le FFS sont équivalentes à celles passées dans le cockpit d’un véritable A400M.

« Environ 90 % de la formation de base sur l’A400M, y compris la formation aux situations d’urgence, peut désormais s’effectuer sur le Full Flight Simulator », explique l’instructeur-pilote Josse Van Hellemont.

« Le FFS offre un environnement tridimensionnel réaliste permettant des entraînements très spécifiques. Il peut s’agir d’affronter des conditions météorologiques particulières ou des pannes mais aussi des situations impossibles ou difficiles à mettre en pratique dans la réalité – parachute défectueux, problème d’atterrissage automatique par mauvaise visibilité, etc.

Aussi pour les loadmasters et les techniciens

Outre les pilotes, les loadmasters peuvent également s’entraîner au BNTC. À l’aide d’un outil virtuel interactif, les responsables du chargement apprennent à utiliser les systèmes de gestion de la charge utile, les séquences de largage et les situations d’urgence. Les techniciens aéronautiques profitent également du simulateur pour s’entraîner aux tâches de maintenance, telles que les procédures de démarrage des moteurs.

« Cet outil peut soutenir pleinement nos troupes et celles de nos partenaires et alliés dans tous les types d’opérations : de la livraison de matériel au déploiement de troupes parachutistes et au soutien des évacuations dans les situations de crise », souligne la ministre Dedonder.

Coopération binationale

La flotte d’A400M, composée de sept avions belges – dont le dernier sera livré à la fin de cette année – et d’un avion luxembourgeois, est le fruit d’une coopération binationale entre la Belgique et le Luxembourg. « Nous avons là un exemple concret d’une véritable coopération opérationnelle entre pays européens », a poursuivi la ministre de la Défense.

Les équipages des deux pays pourront utiliser le simulateur de vol pour s’entraîner et obtenir des qualifications. « Disposer de cette capacité en interne augmente considérablement la disponibilité de nos équipages et contribue à une plus grande disponibilité de nos appareils sur les théâtres d’opération », ajoute le lieutenant-général Frédéric Goetynck, patron de la Direction générale des Ressources matérielles (DGMR).

Transformation globale

Le centre de formation et ses capacités font partie d’un programme de transformation global initié voici plus de 20 ans. « Outre l’achat d’A400M et les travaux d’infrastructure nécessaires, plusieurs efforts ont été consentis, poursuit la ministre Dedonder, notamment en matière d’organisation de maintenance ou de formation du personnel militaire du 15ème Wing. Les techniciens ont également bénéficié de nouveaux systèmes adaptés de soutien, de nouveaux outils et de vêtements de travail. »

Outre l’Allemagne, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni, la Belgique est désormais le cinquième pays de la communauté A400M à investir dans sa propre capacité de formation avec un simulateur de vol complet pour l’A400M.