Condamnation pour irradiation d’un F-16 pointé avec un laser

En avril 2018, un homme de 69 ans de Hechtel était arrêté après avoir « pointé » un F-16 à l’atterrissage à l’aide d’un laser. La cour d’appel d’Anvers a désormais condamné le prévenu à une amende de 1 200 euros et à une peine de six mois de prison avec sursis. La Défense se veut démonstrative quant aux dangers et conséquences possibles d’un tel comportement.

 

« Aveugler un pilote le met en danger ainsi que son appareil et la vie de dizaines de personnes au sol », déclarait le colonel Jeroen Poesen, commandant de la base aérienne de Kleine-Brogel. « Nous sommes donc heureux que le ministère de la Justice reconnaisse la gravité des faits et confirme la décision en première instance. »

 

La Défense prend ce type de délit très au sérieux et a intenté une action civile dans cette affaire. « Les gens doivent comprendre qu’il est très dangereux d’éclairer un avion. Lors des vols de nuit, comme c’était le cas ici, nos pilotes volent avec des lunettes de vision nocturne. Elles amplifient la lumière 50 000 fois. Lors d’une phase cruciale comme l’atterrissage, une lumière laser peut donc complètement aveugler le pilote.

 

Les F-16 de la Défense sont équipés de caméras et de capteurs hautement technologiques pour effectuer, entre autres, des tâches d’observation. Avec le targeting pod (pod de ciblage), le pilote pourrait identifier l’origine du faisceau laser et le coupable pourrait être arrêté rapidement.

 

Par son arrêt, la cour d’appel d’Anvers confirmait le 17 décembre 2020 le jugement antérieur du tribunal de première instance du Limbourg du 15 juin 2019. Le prévenu s’est donc vu condamner à une amende de 1200 euros, une caution de 200 euros versés au fonds d’aide aux victimes d’agression, à six mois de prison avec sursis avec 3 ans de probation et à 148 euros de frais de justice.

Stijn Verboven

Jürgen Braekevelt