Coup d’envoi de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne

Du 1er janvier au 30 juin 2024, la Belgique préside le Conseil de l’Union européenne (UE). La présidence du Conseil tourne entre les États membres de l’UE et change tous les six mois. Pendant cette période, notre pays mène des réunions et des négociations pour promouvoir la coopération et la prise de décision sur la politique de l’UE. À cet égard, la Défense, avec les Affaires étrangères et le Service européen pour l’action extérieure (EEAS), joue un rôle important pour la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) au sein de l’UE.

 

Le coup d’envoi a été donné à la veille de la présidence au Palais du Coudenberg à Bruxelles. « La présidence est une occasion unique pour la Défense de donner une impulsion dans le domaine de la sécurité et de la défense. Dans un monde en évolution rapide et plein de défis, l’Europe doit jouer un rôle mondial stratégique, non seulement sur le plan politique et économique, mais aussi dans les domaines sécuritaires et militaires », ont déclaré la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, et le Chef de la Défense, l’amiral Michel Hofman. La Défense, en collaboration avec les Affaires étrangères et le EEAS, a donc élaboré un programme définissant les différentes priorités pour les six prochains mois.

 

Une Union avec une approche à 360 degrés

 

La Défense soutient les initiatives de l’UE dans le cadre d’une approche à 360 degrés de la sécurité et de la défense, tant pour les missions et opérations existantes que pour les nouvelles. Ainsi, les efforts se font sentir dans toutes les régions du monde où l’Union européenne, en tant qu’acteur majeur, sécurise des intérêts cruciaux. Le soutien inconditionnel de l’UE à l’Ukraine et à d’autres partenaires d’Europe de l’Est en est un exemple. Mais la présidence soutiendra les contributions de l’UE en matière de sécurité également dans d’autres régions du monde, en particulier en Afrique et au Moyen-Orient.

 

Une Union qui protège

 

La présidence se concentrera sur le renforcement et l’armement de l’UE contre les menaces en matière de cybersécurité, de mobilité militaire, de sécurité des infrastructures critiques, de sécurité spatiale et de sécurité maritime. La Belgique travaille également à la poursuite du développement d’une nouvelle capacité de déploiement rapide (CDR) de l’UE pour mettre les gens en sécurité dans les situations de crise.

 

Une Union qui crée ensemble

 

Dans le contexte actuel de soutien à l’Ukraine et de la nécessité de reconstituer les stocks d’armes occidentales, la présidence souhaite renforcer la base technologique et industrielle de l’Europe. À cette fin, elle mènera des discussions quant à l’élaboration concrète de la prochaine « stratégie européenne de défense et d’industrie », qui renforcera l’efficacité des achats communs et favorisera la coopération dans ce domaine.

 

Une Union ouverte sur le monde

 

La présidence belge contribuera aux partenariats bilatéraux, multilatéraux et régionaux de l’UE en matière de sécurité et de défense. L’importance d’une coopération et d’un dialogue approfondis avec des partenaires partageant les mêmes idées est essentielle à ce niveau. L’accent est mis sur la protection contre les menaces hybrides, l’engagement des femmes dans les processus de paix et la sécurisation des infrastructures.

 

Une Union agissant en tant qu’acteur mondial

 

Plusieurs initiatives de l’UE seront soutenues en vue d’un engagement proactif dans les missions et opérations de la politique de sécurité et de défense commune, nouvelles ou existantes.

 

Une Union tournée vers l’avenir 

 

La présidence souhaite promouvoir l’avenir de la PSDC européenne afin de permettre une approche plus intégrée de l’UE dans ce domaine. Ainsi, la présidence veut anticiper les Commissions européennes 2024-2029, et la composition de l’Agenda stratégique 2024-2029.

 

La Défense organisera un certain nombre d’activités, de conférences et de séminaires pour les experts des États membres de l’UE dans toute la Belgique au cours des prochains mois. Ils permettront de promouvoir et d’orienter les travaux autour de la politique de sécurité et de défense au sein des différents groupes de travail du Conseil. Ce mandat confère à la Belgique un rôle important à un moment clé de l’histoire.

Bilitis Nijs

Lucia Gaggero

Ramzy Bentrad