Des critères médicaux plus souples pour les futurs candidats pilotes

La Composante Air adapte les critères médicaux de sélection des candidats pilotes à partir de l’année de recrutement 2024. Par exemple, les personnes dotées d’une vue d’au moins 7/10 peuvent désormais devenir pilotes à condition d’obtenir 10/10 avec leur correction optique (lunettes ou lentilles de contact). D’autres ajustements sont également prévus, en ligne avec les pays partenaires et sur base d’une concertation approfondie avec des médecins spécialistes.

 

L’adaptation des tests médicaux pour la fonction de pilote a pour but d’éviter que la Composante Air ne rejette de potentiels pilotes motivés et talentueux sur base de critères médicaux très stricts du passé, dont certains sont dépassés.

 

Il reste cependant nécessaire d’appliquer des critères médicaux plus stricts au sein de la Défense par rapport au secteur civil. D’autres types d’avions sont utilisés et d’autres types de missions sont effectuées. Les pilotes de la Défense, par exemple, subissent une charge médicale légèrement plus lourde en raison des forces G. Le contexte opérationnel militaire spécifique, où l’accès immédiat aux soins médicaux adéquats n’est pas toujours garanti, explique également l’importance d’une sélection minutieuse.

 

La formation d’un pilote militaire opérationnel est également un investissement important : pour la Défense, mais aussi pour l’intéressé lui-même. La Défense veut donc éviter les départs prématurés dus à des problèmes médicaux prévisibles.

 

Comparaison avec d’autres pays

 

Très concrètement, il s’agit d’un certain nombre de changements.

Les candidats pilotes doivent obtenir au moins 7 sur 10 à chaque œil sans correction optique et 10 sur 10 avec des lunettes ou des lentilles de contact.

Les critères d’audition ont également été revus à la baisse, à l’instar de nos pays partenaires.

Par ailleurs, sur base des connaissances actuelles des conséquences possibles à long terme, on assiste à un changement d’attitude dans le domaine de l’orthopédie à l’égard des anomalies congénitales courantes de la colonne vertébrale (telles que la scoliose et la spondylolyse).

Enfin, quelques mises à jour modestes ont été apportées à des méthodes obsolètes en cardiologie, en urologie et en psychologie.

 

Les modifications proposées sont le fruit d’un consensus obtenu après consultation de médecins spécialistes et sur base de la littérature médicale. Il s’agit d’assouplissements prudents et réfléchis d’un point de vue médical, en phase avec l’évolution de la médecine et de la société. Elles ont été élaborées sur base d’une analyse comparative avec d’autres pays représentatifs et avec les règlements de l’Agence européenne de la sécurité aérienne.

 

Intéressé par un emploi de pilote ? Consultez nos offres d’emploi sur mil.be

IPR AIR & DG StratCom

Adrien Muylaert