Des entreprises belges sélectionnées pour le renforcement de l’industrie de défense européenne

Ce 30 juin, la Commission européenne a publié la liste des projets remplissant les conditions requises pour bénéficier des prix EDIDP 2020. Plusieurs entreprises belges y participent, dont MIRICLE, un projet dédié à la lutte contre les mines marines.

 

L’EDIDP est un programme bisannuel (2019-2020) ayant pour but de renforcer la compétitivité de l’industrie de défense de l’Union. Il vise à appuyer les efforts de celle-ci en matière de développement d’équipements et technologies de défense à travers un co-financement issu du budget communautaire. Le budget total de l’EDIDP pour 2019 et 2020 s’élève à 500 millions d’euros.

 

MIRICLE

L’acronyme MIRICLE signifie Mine Risk Clearance for Europe. Le projet vise à développer des systèmes semi-autonomes et autonomes de lutte contre les mines marines. L’objectif consiste à fournir une boite à outils évolutive et interopérable permettant la neutralisation des menaces tout en gardant l’humain en dehors de la zone de danger. MIRICLE constituera la première étape d’un développement de boites à outils successives de luttes contre les mines. MIRICLE concourait pour un « Award » dans la catégorie « Résilience en mer ».

 

Huit états membres de l’Union européenne se sont engagés à soutenir le projet MIRICLE : la Belgique, l’Estonie, la France, la Grèce, la Lettonie, les Pays-Bas, le Portugal et la Roumanie. Il s’agit d’une proposition émanant d’un consortium de 19 entreprises établies dans dix pays de l’UE et proposée dans le cadre de l’European Defence Industrial Development Programme (EDIDP). Les membres du consortium sont :

  • pour la Belgique : Naval Group Belgique, dotOcean, ECA Belgique, SpaceAppS et VLIZ ;
  • pour l’Estonie : Cafa Tech ;
  • pour la France : ECA, Elwave, Naval Group, Onera et Thales ;
  • pour la Grèce : Terra Spatium ;
  • pour la Lettonie : BELSS ;
  • pour les Pays-Bas : ForceApp et TNO ;
  • pour la Pologne : CTM ;
  • pour le Portugal : Sistrade ;
  • pour la Roumanie : METRA ;
  • pour l’Espagne : SAES.

 

Afin d’appuyer le projet et de le rendre éligible, huit états membres ont cosigné une lettre d’intention et se sont accordés sur des exigences communes initiales. La Défense belge s’est chargée de coordonner l’action de ces états membres. Naval Group Belgique coordonne le consortium et ses activités. La durée initiale du projet est de deux ans.

 

Autres projets

La Belgique contribue à d’autres projets sélectionnés par l’EDIDP. Au total, dix-huit entreprises belges participent à dix projets. Entre autres, John Cockerill Défense prend part à FAMOUS, un projet visant à esquisser les futurs véhicules modulaires tout terrain et blindés légers. La FN Herstal participe à JEY-CUAS, un projet dédié à la protection contre les UAS (systèmes aériens sans équipage). Spacebel et OIP sont membres du consortium conduisant Odin’s Eye, un système d’alerte avancée permettant de contrer les missiles ballistiques.

 

Des PME belges comme Lambda-X ou M3 System Belgium sont actives dans des projets répondant à l’appel réservé aux PME tandis que d’autres PME belges sont membres de consortia réalisant d’autres projets.

 

Enfin, last but not least, l’école Royale Militaire contribue à trois des projets retenus en 2020.

La Défense

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