Grand exercice de défense sur Babadag en Roumanie

En Roumanie, les troupes de la Force de Réaction rapide de l’OTAN (NRF) comprenant les détachements belges et français forment le Battle Group Forward Presence (BGFP). Ils sont déployés depuis le 28 février 2022. Afin d’améliorer leur coordination et se préparer à toute situation, un exercice a été mis en place.

 

Le scénario prévoyait qu’à la suite du pré-positionnement des forces adverses dans la région de Babadag en Roumanie, les éléments combinés du 4e Régiment de Chasseurs (4 RCH) français et du 1/3 bataillon de Lanciers (1/3 L) belge sont placés en alerte. Après une phase d’attente, l’adversaire passe à l’attaque… L’exercice commence. Rapidement, les ordres sont donnés ! Le personnel embarque dans les différents véhicules pour gagner la ligne de départ de la contre-offensive.

 

Les escadrons se placent en observation. Des éléments d’infanterie et des véhicules adverses sont repérés à portée de tir. Aussitôt, les canons de 30 et 90 mm entrent en action contre les véhicules alors que les mitrailleuses de bord empêchent le personnel débarqué d’approcher. L’ennemi recule. Les AMX 10 RC, VAB et VBL français dépassent les lignes belges à la poursuite des rescapés jusqu’à la ligne d’arrêt déterminée par le commandant de l’escadron.

 

C’est à cet instant précis qu’interviennent deux avions Typhoon italiens guidés par les JTAC belges (spécialistes du guidage des avions dans l’appui au sol). Dans sa retraite, l’ennemi détruit un véhicule par un coup au but et son équipage est blessé. Après les premiers soins donnés sur place les victimes sont évacuées vers l’arrière par le VAB sanitaire et le véhicule endommagé est remorqué pour être réparé. Les blessés sont stabilisés à l’infirmerie du bataillon (rôle 1) avant leur évacuation par un hélicoptère médicalisé américain vers l’hôpital militaire roumain. Fin de l’exercice.

 

Tout l’exercice s’est déroulé selon le plan, avec ordre et méthode. La communication était claire nette et précise. Les équipes belges, françaises, italiennes, américaines et roumaines ont toutes travaillé main dans la main prouvant un haut degré de préparation et d’interopérabilité malgré des équipements, des formations et des langues différentes. L’OTAN renforce sa cohésion.

 

La Belgique n’est pas directement impliquée dans le conflit, mais en tant que partenaire fiable de l’OTAN, elle est pleinement concernée. Il est important pour la défense de montrer sa solidarité avec l’Alliance et ses membres.

Henri Houillet

Henri Houillet & EMA COM