Initiatives en matière de ressources humaines présentées au roi Philippe

La Défense s’est engagée dans une politique de ressources humaines ambitieuse en mesure de répondre à la croissance nécessaire pour relever les défis internationaux. Cela s’est traduit ces derniers mois par une série de mesures déjà prises ou en voie de l’être. Sa Majesté le Roi Philippe a pu s’en rendre compte ce mardi 21 novembre à l’occasion d’une visite à la caserne de Marche-en-Famenne.

 

 

Le Roi a été accueilli à Marche-en-Famenne par le Directeur général des ressources humaines Thierry Esser, accompagné par la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, et par le Chef de la Défense, l’amiral Michel Hofman.

 

Scénario de croissance

Le Chef de la Défense a rappelé les ambitions lors d’un briefing consacré aux défis RH : « La réalité internationale et le plan STAR requièrent un scénario de croissance. Celui-ci représente tant un défi qu’une opportunité à laquelle la Défense s’attèle entre autres par des coopérations sur le marché de l’emploi avec des acteurs locaux, régionaux et fédéraux. »

 

La ministre Dedonder a souligné pour sa part l’évolution positive des effectifs : « Grâce aux efforts soutenus, nous constatons aujourd’hui une inversion notable de la tendance de décroissance des effectifs qui avait prévalu jusqu’à présent. Sous cette législature, nous avons inversé toutes les tendances. »

 

Une vocation

L’un des principaux défis consiste à attirer suffisamment de personnel. La Défense suscite des vocations en permettant aux plus jeunes de découvrir les opportunités qu’elle propose. Créé en 2021-2022 à l’intention de la troisième année de l’enseignement secondaire, le programme d’études « Défense et sécurité » doit ainsi susciter l’enthousiasme des jeunes pour ces deux domaines. Le programme rencontre un tel succès que certaines écoles ont dû créer des listes d’attente. L’intérêt pour une carrière dans la Défense est donc en hausse.

 

Plus de civils

Outre le recrutement de personnel militaire, la Défense prévoit également de recruter davantage de civils. Quelque 460 nouveaux emplois seront créés d’ici 2024 : 250 postes statutaires, 10 contractuels et 200 conventions Rosetta (destinées aux chômeurs de moins de 26 ans). La part des civils dans l’effectif total passera à 15-20 % à l’horizon 2030.

 

Il est également important de pouvoir apporter une expertise spécifique dans certains départements, notamment auprès du Service général du Renseignement et de la sécurité (SGRS) et des capacités cyber. Enfin, il faut s’aligner sur la taille relative des effectifs civils chez nos pays voisins.

 

La réserve

La réserve joue également un rôle important dans la politique de ressources humaines. Destinée à soutenir l’armée active en cas de crise ou de guerre, la réserve peut servir à certaines tâches qui ne peuvent être confiées aux militaires en service actif, qu’il s’agisse de soutien ou d’activités sur le territoire national ou à l’étranger.

 

Le statut de la réserve a été amélioré pour la rendre plus attrayante : meilleure rémunération, politique de formation plus souple, etc. La capacité de la réserve sera augmentée de 870 places d’ici 2024.

 

Formation militaire de base

La phase d’initiation militaire (PIM) est la base pour tout militaire, peu importe son statut ou son grade. Une série d’améliorations ont été apportées pour réduire le nombre d’abandons : plus grande attention à l’encadrement, formation plus progressive, semaine de « retour au calme » en fin de cursus.

 

Entreprises externes

La Défense n’hésite pas à collaborer avec des entreprises externes pour mettre en place certaines formations. Sa Majesté a été informée de la coopération avec la société Epicuris, qui enseigne l’expertise nécessaire au personnel de cuisine de la Défense.

 

Avec cette politique ambitieuse, la Défense fait le pari de réussir la croissance nécessaire pour répondre aux défis internationaux.

Rein Van den Bergh

Adrien Muylaert

Matthieu Duhembre