La Défense mise sur le développement de l’industrie belge. Au cours des prochaines années (jusqu’en 2030), pas moins de 1,8 milliard d’euros seront investis dans la recherche et le développement par des entreprises privées belges. Le tout, dans le cadre de la Defence Industry and Research Strategy (DIRS). A l’initiative de cette stratégie, la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, visite plusieurs entreprises pour examiner les collaborations.

Environ cinq mois après l’approbation par le gouvernement de la Defence Industry and Research Strategy (DIRS), cette dernière commence à devenir plus concrète. Fin 2022 et début 2023, les premières distributions des nouvelles tenues militaires ont eu lieu, fruit de la collaboration (longue de 10 ans déjà) avec le partenaire civil SSC (Sioen, Seyntex et Crye Precision). Mais d’autres entreprises privées vont également entamer des collaborations avec la Défense dans un avenir proche. Certains produits ne seront toutefois pas toujours aussi visibles que les tenues, comme par exemple les pièces d’avion et d’ordinateur.

Industrie de pointe, création d’emplois et autonomie

La Défense souhaite contribuer au développement d’une industrie belge performante et de pointe dont la technologie est également considérée au niveau international comme fiable, compétitive et pertinente. En outre, la coopération civilo-militaire assure la création d’emplois au niveau national ainsi que l’échange mutuel de connaissances, ce qui est déjà bénéfique aujourd’hui et aura des effets encore plus favorables à l’avenir.

En outre, la stratégie s’inscrit pleinement dans la politique nationale de sécurité et de défense qui vise à renforcer l’autonomie stratégique belge et européenne. Après tout, le conflit russo-ukrainien montre que nous devons être en mesure d’agir indépendamment des partenaires internationaux, notamment dans des domaines critiques tels que les composants d’avions, l’électronique et les systèmes d’artillerie. Par exemple, ZiggZagg, société sœur de BMT Aerospace, dispose d’une imprimante 3D capable de produire n’importe quelle pièce d’avion dans les plus brefs délais. Grâce à cette production rapide et locale, la fabrication et la livraison des pièces nécessaires ne sont plus soumises aux troubles géopolitiques, ce qui permet aux troupes de la Défense de rester opérationnelles à tout moment.

La ministre de la Défense Ludivine Dedonder envisage actuellement de poursuivre la coopération avec ECA Robotics (drones), Thalès (électronique et satellites), la Sabca (pièces d’avion), St Engineering (composants électroniques d’ordinateur), John Cockerill (systèmes d’artillerie), Aérospacelab (satellites) et BMT Aerospace (pièces d’avion), entre autres. Affaire à suivre !