C’est depuis l’aéroport militaire de Melsbroek que les premiers secours sont partis, début d’après-midi, vers les zones touchées en Turquie. Un avion A400M atterrira avec une « assessment team » (équipe de reconnaissance), comprenant quatre militaires belges, à Adana, à quelque 170 kilomètres de l’épicentre de Gaziantep.

Le nombre vertigineux de victimes continue à augmenter à chaque bulletin d’information en provenance de la région. Ce 8 février, alors que l’avion militaire A400M décolle de Melsbroek, ce chiffre grimpe déjà à 8.700 morts. Quant au nombre de blessés, il s’élève à plusieurs dizaines de milliers. Les conditions météorologiques difficiles et les températures froides ne font que compliquer les opérations de sauvetage.

Hier, 7 février, le Conseil des ministres belge a donné son accord pour l’envoi d’une équipe médicale d’urgence, une Emergency Medical Team de B-FAST. Le B-FAST est composé de médecins, d’infirmiers, de pompiers, de membres de la protection civile, de maîtres-chiens, d’équipes d’escalade, de militaires et de personnel logistique en tout genre.

Hôpital de campagne

« L’objectif est de mettre en place un hôpital de campagne, un ROLE 2 en termes militaires. Ceci afin de soulager la pression sur les hôpitaux turcs », déclare Gino Claes de B-FAST. « Une équipe de neuf personnes se dirige vers le sud-est de la Turquie afin de déterminer un endroit sûr et correct pour le monter. »

Cette équipe embarque avec elle une première aide humanitaire d’urgence, sous la forme de sacs de couchage. « Étant donné que des milliers de familles ne bénéficient d’aucun toit sur la tête, ces protections sont plus que nécessaires. »

Une centaine de patients par jour

C’est avec un deuxième cargo que l’hôpital partira de Belgique. « Cette structure médicale peut prendre en charge une centaine de patients par jour et en hospitaliser vingt », précise Claes. L’équipe médicale est composée de médecins belges spécialisés en chirurgie d’urgence, soutenus par des infirmiers auxiliaires et d’autres profils médicaux spécifiques. En fonction des besoins sur place, l’équipe, composée de 70 à 80 personnes, restera sur place pendant plusieurs semaines.

Contribution de la Défense

La contribution de la Défense à cet effort de secours se situe à différents niveaux. Comme écrit ci-dessus, quatre militaires sont déjà en train de partir pour la Turquie. Le personnel de plusieurs composantes suivra plus tard, y compris, bien sûr, le personnel médical. Compte tenu de la situation dans les zones touchées, tout coup de pouce sera une bénédiction. Les spécialistes de la logistique et des communications auront également fort à faire lors de cette opération d’aide humanitaire.

Ludivine Dedonder : « Je suis touchée par le drame qui frappe la Turquie et la Syrie. Je suis évidemment fortement préoccupée pour le sort des milliers des personnes qui se trouvent dépourvues suite à l’effondrement de leur habitation et la perte de leurs biens. La Défense, par son expertise à agir dans les situations de crise, et par son expertise opérationnelle, est un des piliers de B-Fast.Ce programme d’aide d’urgence de la Belgique a été activé pour appuyer les services de secours locaux. Dans ce cadre, la Défense déploie d’ores et déjà plusieurs militaires dans l’équipe de reconnaissance. Lors de la phase de déploiement de l’hôpital de campagne du SPF Santé Publique, davantage de militaires renforceront ce dispositif médical. Je remercie le personnel de B-Fast pour leur engagement. »