Le Bénin et les militaires belges main dans la main pour la sécurité maritime

Depuis le 11 avril, un détachement belge est présent au Bénin (Afrique de l’Ouest) pour donner des cours en soutien à la marine béninoise, allant de la réparation à la tactique. Objectif : améliorer la sécurité du port de Cotonou, dans le Golfe de Guinée, régulièrement confronté à des actes de piraterie. Cette mission de six semaines, qui s’achève le 28 mai, s’inscrit dans le cadre du projet de coopération bilatérale « PASPort » (Projet d’Appui au développement du Secteur Portuaire).

Voici plusieurs semaines que des militaires béninois et belges parcourent quotidiennement le port de la base navale de Cotonou à bord d’un zodiac. Un appui qui s’insère dans le partenariat militaire qui existe entre la Belgique et le Bénin depuis 1999, et s’est déjà traduit par plusieurs collaborations précieuses.

 

L’agence de développement belge ENABEL a mis en place le projet PASPort pour soutenir le secteur portuaire au Bénin. Dans ce cadre, la Défense fournit actuellement un soutien sur le terrain où elle contribue principalement à assurer la sécurité portuaire et à renforcer la marine béninoise. L’éducation, la formation et l’encadrement sont au cœur de cette démarche.

Sécurité maritime

 

Le projet PASPort repose sur plusieurs piliers. Pour la partie renseignement, par exemple, des instructeurs de la « Belgian Intelligence Academy » ont donné des cours aux forces armées béninoises en 2022.

 

En ce qui concerne la sécurité portuaire, huit soldats belges (presque tous issus du Special Operations Regiment / SOR) et 17 élèves de la marine béninoise collaborent depuis le début du mois d’avril dans le cadre de cours dispensés dans le port. L’accent est placé sur la formation des équipes d’embarquement et la maîtrise de l’aspect technique des bateaux. Tout cela dans le but de développer l’opérationnalité et l’autonomie de la marine béninoise.

 

« Des cours théoriques et pratiques ont été dispensés. Il y avait trois groupes d’enseignants différents : les mécaniciens pour l’entretien des zodiacs, les boscos pour la navigation et les fusiliers », explique le commandant du détachement. Parmi les activités proposées : réparation et dépannage, techniques de tir à bout portant (autodéfense), formation médicale, tactiques militaires et techniques de tir,…

De nouvelles compétences

 

« La coopération avec l’armée belge est très fructueuse », déclare Armand, fantassin dans la marine béninoise. « Par exemple, en tant que fusilier, je n’aurais jamais dû avoir à naviguer mais grâce à cette formation, nous disposons à présent des bons outils pour cela. »

 

« Par conséquent, nous améliorons aussi considérablement la capacité opérationnelle de toutes les unités navales. Les connaissances en matière de réparation de zodiacs, par exemple, seront très utiles à l’avenir. Les Belges n’ont pas ménagé leurs efforts pour nous en apprendre le plus possible au cours des dernières semaines », conclut-il avec satisfaction.

 

Démonstration dynamique

 

La mission militaire belge au Bénin se termine le 28 mai. Les soldats béninois ont mis en valeur leurs acquis lors d’une démonstration dynamique mêlant navigation et techniques de combat rapproché. Tous ont reçu un certificat lors d’une cérémonie.

 

Outre cette coopération, les militaires belges au Bénin contribuent également à une autre mission, à savoir l’appui à la Garde Nationale, l’unité d’élite de l’armée béninoise. La coopération bilatérale se poursuit sans relâche.

Bilitis Nijs

Clint Soete

Gert-Jan D’haene