Les ambulanciers para-commandos au domaine militaire de Bourg-Léopold
Des soldats de plusieurs ‘antennes médicales’ ont perfectionné leurs connaissances médicales à Bourg-Léopold. Largage de matériel d’un C-130, traitement de blessures par arme blanche et par balle, évacuations d’urgence via un hélicoptère A109, … Autant de scénarios face auxquels un ambulancier para-commando doit pouvoir (ré)agir.
Depuis 2019, la Défense a recommencé à décentraliser les antennes médicales au niveau des différentes unités. Ainsi, le personnel médical est à nouveau plus proche du client, à savoir les militaires opérationnels. Vous devriez voir une antenne médicale comme l’un des nombreux palpeurs du 14e Bataillon Médical, qui a vu le jour en 2019. Dans ce bataillon, nous trouvons la 16e compagnie, qui comprend plusieurs de ces antennes.
« Il y a deux ans, la Défense a recommencé à décentraliser ces antennes. Vous pouvez actuellement les trouver à Flawinnes, Schaffen, Heverlee et Tielen », explique Hans. Il fait partie de cette dernière antenne et participe à cet exercice. « La 16e Compagnie du 14 Bn Med est composée exclusivement de parachutistes. En décentralisant ces antennes, nous sommes plus proches de nos collègues lorsqu’ils ont besoin de nous », ajoute-t-il.
Comme Hans, Swen fait partie de l’antenne médicale du 3e Bataillon de Parachutistes de Tielen. Il approuve et complète les propos de Hans « Lorsque les unités demandaient notre soutien, nous partions toujours de notre propre caserne. Nous perdions beaucoup de temps avec ça. » Ils ‘visent’ un Rôle 1 pleinement opérationnel (poste de secours médical sur le terrain, ndlr.) avec chaque compagnie déployée. Les autres unités de combat aspirent également à une décentralisation comparable.
Le Rôle 1 dont parle Swen tombe littéralement du ciel lors de cet exercice. Une palette de matériel médical sort du ventre d’un C-130. Quelques minutes plus tard, une dizaine de parachutistes suivent. Ils assisteront leurs collègues au sol. Avec un bruit sourd, la palette atterrit. « Nous utilisons une tente spéciale pour un Rôle 1, que nous pouvons rapidement monter et démonter en cas d’urgence tactique », explique Swen. « Il est impossible de donner ce matériel aux parachutistes. Nous comptons sur le peloton de ravitaillement par air (Rav Air) pour composer ce colis, le conditionner et le larguer à l’aide d’un C-130. Nous ne remercierons jamais assez nos collègues qui nous soutiennent. Tout se passe bien », sourit-il avec satisfaction.
Vous ne le croiriez pas, mais un poste de secours médical entièrement équipé tient sur cette petite palette. « Nous simulons ici plusieurs scénarios réalistes qui pourraient se produire lors d’un déploiement à l’étranger », ajoute encore Hans. « Blessures au couteau et par balle, morsures de serpents, coups de chaleur, etc. Lorsque nous partons en mission, nous devons être prêts à faire face à de tels incidents le plus rapidement, mais aussi le plus correctement possible. Vous ne pouvez le réaliser qu’en vous entraînant intensivement. »
Cet équilibre entre vitesse et précision connaît son paroxysme durant plusieurs évacuations en hélicoptère. Chaque seconde compte, surtout dans une situation tactique, vous ne pouvez pas vous tourner les pouces. « L’hélicoptère va atterrir dans deux minutes, où est mon patient? » lance fermement Hans à la radio. Quelques instants plus tard, un véhicule avec le blessé à bord se dirige vers la zone d’atterrissage. Ouf ! Juste à temps, alors que le grondement de l’hélicoptère A109 se rapproche de plus en plus.
Ferme mais juste. Correct mais rapide. Les ambulanciers para-commandos doivent constamment chercher et trouver cet équilibre.