Les cadets de l’air : du vol à l’état pur

Chaque année, une sélection d’une cinquantaine de jeunes de 15 à 16 ans a la possibilité d’intégrer les cadets de l’air. Ces jeunes entament un cursus de trois ans pour devenir pilotes de planeur. Pour beaucoup d’entre eux, c’est le début d’une carrière de pilote professionnel et d’un emploi au sein de la Défense. Week-ends de vol, activités de relations publiques et camps d’été : les cadets de l’air ne restent pas inactifs. Nous avons visité l’un de leurs camps d’été à Weelde.

 

« Bonjour Weelde ! »

« Good morning, Sir ! » résonne en chœur dans la salle de briefing de l’aérodrome de Weelde. À deux pas de la frontière néerlandaise, les cadets tout de rouge vêtus sont déjà bien occupés. Après le briefing météo ils s’apprêtent à voler dans la journée. La vaste piste de Weelde est le terrain d’entraînement rustique des jeunes passionnés d’aviation. Pour certains, une carrière de pilote se profile à l’horizon.

 

3 années en tant que cadet

 

Pour rejoindre les cadets de l’air, il existe une procédure de sélection spécifique. Elle comprend des tests de langue, de mathématiques, de sport et une sélection médicale. Cela exige un engagement certain, mais c’est payant. « L’ambiance ici est vraiment bonne, presque fraternelle même. Et on apprend à voler, à voler en solo, ce qui est tout de même dingue », se réjouit Charlotte (17 ans). Elle est cadette de première année, aussi appelée aspirante. Il y a aussi les « flights », les cadets de deuxième année, et enfin les « seniors » qui en sont à leur dernière année de formation.

 

En solo

 

Des camps de trois semaines sont organisés tout au long de l’été, tant à Weelde qu’à Bertrix. Objectif : former les aspirants afin qu’ils puissent éventuellement effectuer leurs premiers vols en solo. « Le vol en planeur, c’est du vol à l’état pur. Il suffit d’utiliser les lois de la physique », explique Henk, le responsable du camp. « Au début, ils pilotent des avions d’apprentissage avec leur instructeur. Lorsque tout se passe bien, après un certain nombre de vols, l’instructeur donne le feu vert pour le premier vol en solo. »

 

Un moment spécial pour beaucoup. Grâce à des câbles de quelque 1.500 mètres de long, le petit avion est tiré dans les airs par le treuil à grande vitesse. Et c’est parti !

 

Beaucoup d’entraînement et de bons conseils

 

Devenir pilote de planeur demande beaucoup de pratique. C’est pourquoi des camps théoriques et des week-ends de vol sont organisés tout au long de l’année sur différentes bases aériennes en Belgique.

Pendant ces périodes, les cadets apprennent tous les aspects du vol : météo, construction de l’avion, navigation, etc.

 

Une équipe entière veille à ce que tout se déroule comme prévu. Les directeurs de vol au sol, les treuillistes et les instructeurs. Quant aux pilotes qui accompagnent les cadets, ils viennent d’horizons divers. Environ 60 % d’entre eux sont des militaires, souvent eux-mêmes des anciens cadets.

 

Pilotes du futur

 

Les cadets peuvent également obtenir plus tard diverses licences, passer au grade de cadre ou éventuellement devenir eux-mêmes instructeurs. Outre le pilotage, ils participent également à des cérémonies et à des spectacles aériens à des fins promotionnelles.

 

« J’aimerais beaucoup devenir pilote, que ce soit comme hobby ou comme profession. Je n’ai pas encore fait le tour de la question, mais cela me plaît beaucoup », conclut Milo, 17 ans.

 

De nombreux pilotes de la Composante Air ont effectivement commencé leur carrière ici, chez les cadets de l’air. C’est une expérience d’apprentissage idéale qui suscite l’intérêt pour toutes sortes d’emplois au sein de la Défense.

 

Vous souhaitez devenir cadet de l’air ? A partir de janvier, les inscriptions sont ouvertes via ce lien :

Enrol Now! | Belgian Air Cadets

Bilitis Nijs

Adrien Muylaert

Nathalie Mylle