Les Job Clubs offrent aux jeunes sans diplôme ni expérience professionnelle une chance à la Défense
Lors des tout premiers Job Clubs, une trentaine de jeunes sans diplôme ni expérience professionnelle ont pu, pendant trois jours, découvrir la vie militaire à la caserne de Tournai. Ils passent la nuit sous tentes et apprennent à lire la carte mais ce sont principalement les visites guidées dans les différents services qui doivent leur donner l’envie d’un métier à la Défense et l’opportunité de construire ainsi leur première expérience professionnelle.
Aujourd’hui, la Belgique compte environ 320.000 jeunes chômeurs, souvent sans diplôme ni expérience professionnelle. C’est pourquoi la Défense organise une nouvelle campagne pour aider les jeunes NEET (Not in Education, Employment or Training) âgés de 18 à 29 ans à trouver un emploi. « Il s’agit souvent de jeunes issus d’un milieu défavorisé et qui ne trouvent pas le chemin vers les salons de l’emploi ou les agences d’intérim », explique le lieutenant-colonel Danny Snelders. « En travaillant avec des organisations locales comme JES en Flandre et La Maison D’Adolescent en Wallonie, nous pouvons toucher plus facilement ces jeunes et les informer sur un emploi à la Défense. »
A la découverte… à Tournai
La caserne de Tournai a compté beaucoup d’employés supplémentaires du 13 au 15 juillet : 16 jeunes intéressés de toute la Wallonie y sont venus pour la première édition des Job Clubs. Là, ils ont baigné dans la vie militaire pendant trois jours. Ils dormaient en tentes, mangeaient à l’extérieur et apprenaient à lire la carte. Mais ils se sont surtout familiarisés avec les différents types d’emplois existant à la Défense. Jeter un œil chez l’armurier, examiner les pièces d’un véhicule ou faire le tour de la cuisine. Même une visite de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder était au programme. Elle est venue saluer les jeunes personnellement et a pris le temps de discuter avec eux.
Une longueur d’avance
« Nous voulons donner aux jeunes l’opportunité d’acquérir de l’expérience afin qu’ils puissent trouver un emploi au sein ou en dehors de la Défense », précise le lieutenant-colonel. « C’est une situation où les deux parties y gagnent : d’une part, les jeunes peuvent vivre leur première expérience professionnelle ; d’autre part, la Défense peut également impliquer des jeunes dans des fonctions d’appui. C’est pourquoi nous souhaitons également les aider à se préparer aux tests de sélection. Ils sont autorisés à visiter l’unité souhaitée et, après un entretien positif, peuvent même recevoir une lettre de recommandation. Cela leur donne une longueur d’avance sur les autres candidats. De plus, nous leur enseignons également l’éthique professionnelle et mettons l’accent sur les normes et valeurs de la Défense. Après tout, elles sont également importantes pour un emploi dans un autre secteur. »
Les jeunes qui terminent avec succès la procédure de sélection et de formation de base entrent comme réservistes et sont déployés en tant que CLMM (collaborateur local militaire). « Dans la phase suivante, ils peuvent s’enrôler comme soldat d’active ou comme réserviste, ils peuvent obtenir un emploi dans le secteur civil où il y a aussi beaucoup d’intérêt pour ces jeunes », conclut Snelders.
Les jeunes de Tournai sont enthousiastes : plus de la moitié se sont inscrits aux tests d’entrée avant la fin des trois jours. Des Job Clubs ont également eu lieu dans les casernes de Burcht et d’Amay du 6 au 8 juillet. Dès l’an prochain, la Défense souhaite organiser une journée de contact pour les Job Clubs dans chaque province, afin de toucher encore plus de jeunes.