S’exercer en territoire urbain est essentiel pour les nouvelles recrues du 4ème Bataillon de Génie. En septembre prochain, les jeunes militaires partiront pour la Roumanie afin de participer à la mission de l’OTAN visant à renforcer le flanc Est de l’Europe. Retour sur une intense semaine d’exercices et de théorie faisant part de leur formation professionnelle spécialisée, qui s’est déroulée du 23 au 27 janvier au Camp militaire Roi Albert (Marche-en-Famenne).

Retour sur leur expérience

Le programme de la semaine de formation prévoyait une phase d’infanterie et une phase de génie de combat répartie en trois ateliers. A voir les 23 jeunes militaires opérer, on perçoit la filiation entre les termes « génie » et « ingénieur ».

Pour soutenir la progression des troupes, ils apprennent en effet à manier les explosifs, à éliminer les obstacles et à en ériger de nouveaux. Les portes sont défoncées avec un bélier ou avec des explosifs. Des échelles et d’autres techniques viennent à bout des obstacles plus élevés. La semaine se poursuit ainsi pour s’achever avec un exercice de synthèse, sorte d’examen final de la formation.

Pas le temps de s’ennuyer

« Au sein du Génie, nous apprenons à travailler en équipe tout en abordant les aspects techniques, explique Manon, soldat en formation. Nous sommes également formés aux ‘skills and drills’ utiles pour nous intégrer si nécessaire dans un peloton d’infanterie. » Bref, comme le dit Lucas, également en formation : « Nous n’avons vraiment pas le temps de nous ennuyer ! »

Une carrière au Génie

En début de formation, après leur phase d’initiation militaire (PIM), les jeunes recrues arrivent à Amay, où ils découvrent tous les aspects du 4ème Bataillon de Génie. Ils alternent leurs semaines de formation sur le terrain avec des séances théoriques et pratiques en caserne, sans oublier la pratique sportive. « Pour moi, cette variété est un gros plus. La pratique m’aide aussi à mieux comprendre la théorie », explique Manon.

Encadrement

Depuis cette année, les soldats bénéficient du même encadrement. « Auparavant, la formation de base et la formation spécialisée étaient dispensées par un cadre différent, explique le lieutenant Laura, commandant de peloton. Désormais, nous suivons les recrues depuis le premier jour, ce qui nous permet de mieux les guider tout au long de leur parcours. »  Des formateurs externes viennent régulièrement renforcer ce cadre. « Parce qu’ils ont une nouvelle perspective, l’objectivité du processus d’évaluation est également garantie », précise Laura.

En mission 

Au cours des prochains mois, les soldats participeront à plusieurs semaines d’entraînement afin d’être prêts pour leur affectation en automne. Ils partiront pour la Roumanie, où ils contribueront au renforcement du flanc Est de l’Europe dans le cadre de la mission « Forward Presence Battle Group » de l’OTAN. « Cette mission me fournira l’opportunité d’appliquer tout ce que j’ai appris durant cette formation comme d’ailleurs pendant le reste de mes études », déclare Lucas. En Roumanie, lui et ses jeunes collègues formés professionnellement contribueront à assurer la paix, la sécurité et les perspectives d’avenir. A en juger par l’enthousiasme de ces jeunes, l’avenir de la Défense est déjà assuré.