Les plongeurs du Génie remontent une épave à la surface

Être plongeur au 4e ou au 11e Bataillon de Génie ?  Un métier pas comme les autres ! La preuve : 10 plongeurs ont passé une semaine aux Pays-Bas, fin avril, afin de réaliser un exercice sur une épave de bateau datant de la Seconde Guerre mondiale. L’objectif ? Remonter cette épave longue de 20 mètres à la surface. Mais comment s’y sont-ils pris ?

 

Les plongeurs ont entamé leur exercice avec la préparation de l’épave. Celle-ci sert également de lieu d’entraînement pour l’armée néerlandaise. Elle a d’ailleurs déjà été utilisée par nos militaires l’année passée.

 

Visibilité nulle

 

Avant de pouvoir remonter un tel bateau à la surface, une inspection et des réparations sont nécessaires. Les plongeurs ont donc, sous l’eau et avec peu de visibilité, dû trouver les éventuelles brèches pour ensuite les colmater.

 

Tout juste sorti de l’eau, l’un d’entre eux explique : « La visibilité n’est vraiment pas bonne, on ne voit pas à plus de 40 cm. » Ce qui rend inévitablement ce type d’exercice plus long et compliqué.

 

Étape suivante : faire remonter l’épave

 

Dans un premier temps, et à l’aide d’une pompe placée par un plongeur au fond du bateau, l’eau infiltrée est (partiellement) évacuée.  Dans un second temps, à l’aide d’une deuxième pompe et de grandes bouteilles d’air comprimé, les militaires tentent de remplir l’épave d’air pour qu’elle puisse remonter à la surface. Pas si simple !

 

Impossible en effet de la remonter. De nouvelles brèches, invisibles lors de l’inspection, apparaissent inopinément. Les plongeurs doivent une nouvelle fois faire preuve d’ingéniosité pour tout réparer.

 

Enfin, après de nombreux efforts, ils parviennent à tracter l’épave hors de l’eau.

 

Nouveaux plongeurs recherchés

 

Actuellement, la Défense manque de plongeurs au sein des 4e et 11e Bataillons de Génie. Afin d’assurer une efficacité optimale, ces unités en ont pourtant bien besoin. Avis aux amateurs.

Leurs missions ? Les travaux sous-marins (soudure, découpe), la reconnaissance de plages pour des débarquements, l’appui aux unités, à la police… Tout cela en Belgique comme à l’étranger.

 

Instruction au Génie

 

Une fonction très variée pour laquelle chaque candidat doit commencer par l’instruction au Génie. Il faut ensuite attendre quelques années avant d’entamer la formation de plongeur : l’occasion d’acquérir l’expérience et l’autonomie nécessaires pour parvenir à gérer une panoplie de situations.

 

« Il faut en effet pouvoir garder son calme tant en dehors de l’eau que dans l’eau, constamment vouloir trouver des solutions, être toujours en mesure de travailler dans des diverses conditions comme ici où nous avons peu de visibilité », souligne Bart, premier caporal-chef au Génie.

 

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Aude Ransbotijn

Nicolas Landemard & Kevin Ysebaert