L’exercice ‘Green Light’ place le nouvel l’hôpital de campagne ‘Rôle 2’ sous les projecteurs

Au cours de l’exercice ‘Green Light 22’ à Bourg-Leopold, la composante médicale a mis tout en œuvre pour maitriser les spécificités de l’hôpital de campagne ‘Role 2 Basic’ nouvellement acquis. Cette formation médicale entraîne le personnel à être opérationnel pour partir éventuellement en opération avec l’hôpital de campagne à partir du deuxième semestre 2023.

 

Du 26 septembre au 21 octobre, les unités de la Composante Médicale sont largement représentées dans les environs de Bourg-Léopold pour l’exercice médical ‘Green Light 22’. Deux postes de premiers soins sur le terrain, les ‘Role 1’ et l’hôpital de campagne ‘Role 2 Basic’ sont mis en œuvre pour l’exercice.

 

La Composante Médicale a acheté l’hôpital de campagne en 2021. A partir de l’automne 2023, il sera prêt à partir en opération. ‟Après le premier exercice de déploiement au début de cette année, nous organisons ici et maintenant le deuxième exercice d’entraînement soumis à une évaluation nationale. L’objectif est de voir si tous les modules sont prêts et s’il reste des points à travailler avant de pouvoir partir en opération”, explique le commandant Swinnen, commandant en second de l’hôpital de campagne. ‟Le défi est de s’assurer que la cohésion entre les différents modules se déroule sans heurts”.

 

Prêt à toutes les éventualités

 

Au cours de cet exercice, les militaires sont confrontés quasi-jour et nuit à divers scénarios médicaux. Des dents cassées aux amputations, ils doivent être préparés à tout et capables de réagir de manière appropriée. Ils doivent non seulement faire face à des victimes de guerre, mais aussi à d’autres situations inattendues telles qu’un générateur électrique défectueux, de la moisissure dans la tente ou une pénurie d’eau.

 

« Blessure par balle! » Appelle l’intervenant grimé. Toutes les ‘victimes’ sont méticuleusement grimées avec la précision nécessaire pour rendre les blessures aussi réelles que possible. La formation médicale garantit que le personnel ici est préparé pour de futurs patients dans une situation réelle. Chaque cas nécessite donc une approche différente et un certain ordre. Du point d’impact où la victime est blessée sur le terrain, au transport vers la salle d’opération, tout est mis en œuvre.

 

Evaluation des dégâts et chirurgie de guerre

 

Les premiers secouristes en cas d’incident sont généralement des ‘aidmen’ de différents pelotons. Ils se précipitent au secours de la victime sur le terrain. Une ambulance arrive et transporte celle-ci vers le ‘Rôle 1’, une tente de premiers secours où le blessé est stabilisé au maximum. Après cela, les patients peuvent être évacués vers le ‘Role 2 Basic’ si nécessaire.

 

La compétence principale du ‘Role 2 Basic’ est la chirurgie. ‟Ils y font de la chirurgie de guerre. Non pas pour effectuer une belle opération, mais pour empêcher le patient de mourir pendant l’opération. Après cela, en fonction des besoins et de la disponibilité, la victime peut passer, par exemple, à un ‘Rôle 2 enhanced’ pour recevoir une chirurgie réparatrice, puis peut-être même à un ‘Rôle 3 ou 4’ ”, explique le médecin-capitaine Charlier.

 

Tous les modules de l’hôpital de campagne sont évalués, tout comme ‘l’unité de soins intensifs’, où ils prennent soin des patients qui ont besoin d’une forme de soins de grande ampleur.

 

‟Il s’agit souvent de patients traumatisés. Ils n’ont subi qu’une chirurgie d’urgence, de sorte que leurs soins chirurgicaux ont été sommaires. Ils se retrouvent ici et subiront une intervention chirurgicale complémentaire dans un autre hôpital. C’est la grande différence avec un hôpital civil où un patient reçoit souvent d’abord sa chirurgie complète et finale, puis est transféré aux soins intensifs”, explique le commandant Vermeulen, chef du rôle 2 des soins intensifs.

 

Les évaluateurs, ou « Observateur – Formateur – Evaluateur », surveillent de près toutes les actions tout au long de l’exercice et donnent leur avis si nécessaire. Cette évaluation approfondie permet aux participants d’être prêts et bien préparés, pour un éventuel déploiement l’année prochaine.

Bilitis Nijs

Kevin Ysebaert

Mathieu Duhembre