L’expertise de l’ERM au service des contrôleurs aériens

Cela fait désormais plusieurs semaines qu’une équipe du laboratoire Extended Reality (XR) de l’École Royale Militaire (ERM) travaille main dans la main avec les contrôleurs aériens de la base de Florennes. L’objectif ? Les aider à trouver la technologie adéquate visant à accroître la sécurité aérienne, tout en prenant en compte leurs besoins précis ainsi que leurs contraintes.

 

Initié en juin dernier, le projet, financé par l’Institut Royal Supérieur de Défense, comporte deux volets et bénéficiera à tous les aérodromes militaires. Il s’agit tout d’abord d’analyser l’utilisation de lunettes holographiques sur lesquelles sont projetées des données concernant les avions (voir illustration ci-dessus). Depuis quelques années, ce sont en effet les mêmes personnes qui effectuent le contrôle à vue et le contrôle radar. L’utilisation de ces lunettes holographiques permettrait dès lors de combler la perte d’informations engendrée par la transition entre deux outils de travail (jumelles et radar).

 

Parallèlement à cela, il s’agit d’analyser l’utilisation d’une caméra, en lieu et place des jumelles, pour inspecter visuellement les avions. Les avantages sont multiples : une plus grande puissance, la possibilité d’enregistrer les images, d’automatiser et d’apprendre au système à vérifier ainsi qu’à interpréter lui-même certaines données. À plus long terme, plusieurs caméras pourraient être installées dans les zones invisibles depuis la tour. Elles permettraient de lever les zones d’ombre et de connaître la position ainsi que l’état des avions (armés ou non, autorisés à exécuter certaines manœuvres, …).

 

Pour chacun de ces volets, comme pour chacun des projets déjà entrepris, ce qui importe à l’équipe du laboratoire XR, chapeautée par le major Rob Haelterman, est de connaitre les besoins des clients ainsi que leurs contraintes. Ils analysent alors ce qui existe sur le marché et leur exposent les différentes possibilités. Ils adaptent ensuite, et si nécessaire, les dispositifs, aident les clients à les utiliser ainsi qu’à faire des choix avisés avant le lancement d’une procédure d’achat.

 

Tout ce processus, au cours duquel une place importante est donnée au feedback du client, prend généralement entre trois et six mois. Grâce à cette implication du monde scientifique dans le processus d’achat, l’utilisateur final obtient vraiment ce dont il a besoin pour exercer au mieux son métier.

 

Le laboratoire XR apporte son soutien à toutes les composantes de la Défense. Dernièrement, la Marine a ainsi bénéficié de son expertise pour le système de télémaintenance de Zeebruges.

Julie Debrackeler

Michel Vasaune