L’externalisation du gardiennage dans les quartiers à Eupen, Elsenborn, Meerdaal et Burcht
Outsourcing au sein de la Défense?
Quo Vadis…
Depuis début mars 2018, la surveillance du site d’Heverlee est assurée par la société de gardiennage, SECURITAS.
Le projet pilote à Heverlee a été évalué positivement et, sur la base de cette expérience positive, l’externalisation de la garde a été étendue à quatre autres quartiers militaires à partir de fin avril 2019. Ces contrats ont été attribués à SECURITAS (Rocourt), SERIS (ERM et Poelkapelle) et G4S (Melsbroek).
Lors du Conseil des ministres du 16 mai 2019, le feu vert a été formellement donné pour le lancement de la procédure d’externalisation de quatre nouveaux quartiers militaires (Eupen, Elsenborn, Burcht et Meerdaal), pour une durée de sept ans avec une prolongation possible d’un an.
Après une procédure de marchés publics conforme dans laquelle quatre sociétés ont postulé, le contrat pour les quatre quartiers a été attribué à SERIS début octobre 2021.
SERIS dispose maintenant d’une période contractuelle de quatre mois pour être pleinement opérationnel dans les quatre quartiers. Cette période devrait permettre à SERIS d’être pleinement opérationnel début février 22:
- Finaliser la procédure administrative.
- Mettre en place un personnel dûment certifié (habilitation de sécurité, port d’armes, etc.) ;
- Placer les ressources technologiques prévues par le contrat (qui deviennent la propriété du ministère de la Défense à la fin du contrat), c’est-à-dire
- le contrôle d’accès dans le quartier (système de badge à l’entrée du Quartier, placement de tourniquets) ;
- le système de gestion des clés (une armoire sécurisée qui, au moyen d’un système de codes, ne libère électroniquement que les clés liées à une personne mandatée) ;
- la détection périmétrique d’intrusion par des systèmes de vidéosurveillance et de détection sur la clôture et les portails.
L’externalisation de la surveillance de ces quatre quartiers permettra d’absorber la charge de travail de 113 militaires (garde professionnelle). Ces militaires ont été interviewés et informés par la Direction Générale des Ressources Humaines (DGHR). Chaque militaire a eu la possibilité d’exprimer ses souhaits en termes de fonction et de lieu d’affectation et d’entrer en consultation avec son responsable du personnel. En fonction du potentiel de l’individu et des besoins de l’organisation, une solution sur mesure a été développée pour chacun d’entre eux et ils muteront effectivement dès que l’entreprise aura repris les tâches.
Que se cache-t-il derrière l’externalisation ?
La sécurité d’un quartier militaire nécessite beaucoup de règles et de moyens. D’une part, la surveillance physique (contrôle d’accès et patrouilles) et l’accueil qui sont actuellement assurés par du personnel militaire. D’autre part, il existe des procédures spécifiques (par exemple : accès aux magasins d’armement, stockage de munitions, documents classifiés) et des outils (par exemple : systèmes anti-intrusion). L’accueil, les contrôles d’accès et les patrouilles (surveillance physique) sont uniquement externalisés selon des critères stricts et des exigences contractuelles. À cette fin, l’entreprise :
- mettra en place les ressources nécessaires en termes de personnel, de caméras et de systèmes de détection ainsi qu’un système de contrôle d’accès. L’objectif de l’installation de ces moyens techniques est de rationaliser le nombre de personnes en service et d’augmenter le niveau général de sécurité.
- assurera le bon fonctionnement de son personnel, des moyens techniques mis en place (y compris l’évolution et la maintenance) et de tous les éléments nécessaires à un accès fluide, permanent et contrôlé au quartier (portail et clôtures, barrières, tourniquets, etc.).
- Le système sera renforcé par une équipe d’intervention militaire lorsque le niveau de menace pour les installations militaires augmentera (IENA LILAS Charlie et Delta).
Accès local et surveillance ?
À l’heure actuelle, chaque membre de la Défense dispose d’une carte d’identité personnelle ‘nouvelle génération’ (MIFARE DESFire). Cela leur donne la possibilité d’accéder aux sites militaires Belges, mais aussi à certains quartiers militaires étrangers, a priori pendant les heures de service.
Certains sites militaires belges disposent d’un système de contrôle d’accès par badge. En plus de la carte d’identité de service, ce personnel dispose d’un badge COTAG (contrôle d’accès) qui permet un contrôle d’accès automatique (ex. : COMOPSAIR, sites Evere, etc.). Toutefois, le badge COTAG ne constitue pas une carte d’identité de service et ne permet pas l’accès aux quartiers qui ne sont pas équipés de ce système.
Dans le cadre de l’externalisation du gardiennage, la technologie spécifique intégrée à la carte d’identité ‘nouvelle génération’ est utilisée par les nouveaux systèmes de contrôle d’accès.
La configuration numérique de la carte est une responsabilité locale (officier sécurité des quartiers militaires externalisés). La carte d’identité militaire permet au titulaire d’accéder automatiquement à son quartier équipé du système de contrôle des badges MIFARE (Heverlee, Poelkapelle, Melsbroek, ERM, Rocourt, Eupen, Elsenborn, Burcht et Meerdaal) pendant les heures de service. Les droits locaux (ex. : accès à un bâtiment ou à une pièce) doivent être accordés individuellement par le Front Desk avec l’accord de l’officier sécurité du quartier.
Tout comme la carte d’identité civile, la carte d’identité militaire est un document officiel qui doit être considéré comme tel. La perte, le vol de celle-ci doit IMMEDIATEMENT être communiquée à l’officier sécurité du quartier. C’est également lui qui est responsable de la distribution des ‘nouvelles’ cartes d’identité et de la validation de celles-ci dans le système.
Le suivi de ces contrats et de l’entreprise sont assurés par du personnel militaire exclusif (Front Desk au sein du Location Office). Les responsabilités des officiers sécurité des quartiers et unités restent inchangées.
En d’autres termes, l’exécution de la garde a changé, PAS la mission !