L’impression 3D bientôt disponible sur le terrain ?

Les pièces défectueuses pourront sûrement bientôt être imprimées rapidement, même à des kilomètres sur le terrain. Les bataillons logistiques lancent en effet des conteneurs de réparation d’urgence, équipés d’imprimantes 3D avancées, pour permettre des réparations rapides. D’ici la fin de l’année, les premiers opérateurs seront formés à l’utilisation des imprimantes 3D.

 

Imaginez la situation. Il pleut des cordes, vous êtes en première ligne et l’essuie-glace de votre véhicule est cassé. Sans essuie-glace, vous ne pouvez pas avancer, car vous ne voyez rien sous cette pluie battante. De plus, le ravitaillement logistique est encore loin. Un conteneur logistique spécialement équipé, le conteneur de réparation d’urgence (Expedient Repair), dans lequel une imprimante 3D est installée, peut apporter une solution rapide dans des conditions où le temps et les ressources sont limités. La pièce cassée est alors scannée, conçue, modélisée, puis imprimée en plastique de haute qualité.

 

Conteneurs pour réparation rapide

 

Cela peut sembler futuriste, mais ce n’est pas le cas. Les 18e, 29e et 4e Bataillons logistiques ont récemment reçu chacun deux conteneurs Expedient Repair (ER). Ces ateliers mobiles sont équipés d’un tour, de postes à souder, d’une fraiseuse, etc. permettant aux soudeurs d’effectuer des réparations sur le terrain.

 

« Les applications sont infinies », explique le premier lieutenant Julien. En tant qu’officier technique de l’Ecole de la logistique, il est étroitement impliqué dans ce projet innovant. « Ces nouveaux conteneurs sont équipés d’une imprimante 3D de type Ultimaker S7. Cela offre de nombreuses nouvelles possibilités pour effectuer des réparations. Ces conteneurs sont donc conçus pour être déployés au cœur de la zone d’opérations ou à proximité des unités de combat. »

 

Impression 3D : rapide, économique et infinie

Il faut d’abord voir ce qui peut être imprimé, mais les possibilités semblent infinies. « Une grande partie des équipements déployés peut être reproduite sur place grâce à l’impression 3D », poursuit Julien. « Cela permet non seulement de gagner beaucoup de temps, mais aussi d’économiser des coûts. Si vous devez faire appel à la population locale pour des réparations ou des matériaux, les prix peuvent être beaucoup plus élevés. »

 

Les pièces peuvent être imprimées en différents types de plastique. Dans certains cas, il peut être intéressant de réaliser d’abord un prototype avec l’imprimante 3D pour vérifier sa compatibilité avant de le fabriquer en métal.

 

Première formation des opérateurs

 

Afin d’exploiter pleinement la capacité des nouveaux conteneurs ER et de rendre les imprimantes 3D opérationnelles, la première formation destinée aux opérateurs débutera à la fin de cette année. Au cours d’une formation de cinq jours, les métalliers des bataillons logistiques apprendront les principes de base de l’imprimante 3D, comment utiliser les différents logiciels de conception et de dessin, ainsi que l’entretien de l’appareil.

Début 2025, une première imprimante 3D sera déployée à bord du conteneur de réparation d’urgence lors d’un exercice au Portugal.

Wilge Decraene

Logistieke School - Ecole de la logistique