L’intégration d’éléments roumains dans un peloton d’infanterie du 1/3L

Actuellement déployés en Roumanie dans la cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan (NRF), les militaires belges se préparent au travers d’exercices. Ceux-ci sont réalisés en collaboration avec les autres pays présents.

 

Aujourd’hui, la mission du lieutenant Katleen et de son peloton est de prendre un hameau tenu par l’adversaire. Le peloton est composé principalement d’éléments du Bataillon 1/3 Lanciers (1/3 L) de Marche-en-Famenne, dans lequel est intégré une section roumaine. Ils sont transportés par des véhicules français.

À l’approche de l’objectif, des tirs retentissent. Le peloton débarque et se déploie. Le lieutenant Katleen donne ses ordres au sergent Allan, son adjoint, tandis qu’un autre sous-officier reste avec la section roumaine pour traduire les ordres en anglais.

La progression se fait en feu et mouvement jusqu’à l’abri d’une maison où de nouveaux ordres sont donnés aux sections. Sous la protection des fumigènes et des mitrailleuses, les sections commencent à fouiller maison
par maison. Lorsque l’adversaire est finalement neutralisé, le peloton adopte une position défensive autour du hameau sur 360 degrés.

 

Renforcer l’interopérabilité

 

L’exercice se termine par un sérieux débriefing. Aussi bien les Belges que les Roumains apprécient ce genre d’exercice conjoint par lequel ils apprennent les uns des autres. Le lieutenant explique que les entraînements en commun avec d’autres nations alliées renforcent l’interopérabilité et les liens d’amitié qui unissent les membres de l’OTAN. Le sergent Allan ajoute également qu’ils augmentent la confiance mutuelle que se portent les militaires par l’échange d’expériences et de connaissances. L’opérationnalité en est accrue car chacun a pu s’essayer au maniement de l’armement de l’autre et tester ses procédures.

 

La NATO Response Force (NRF), Force de réaction rapide, est déployée depuis le 28 février 2022 en Roumanie. Le détachement belge, composé de quelques 300 militaires issus principalement du 1/3 L et appuyé par d’autres armes (logistique, médicale, transmission et informatique, etc.) est placé sous commandement français du bataillon dit « fer de lance » (spearhead en anglais), le 27 Bataillon de Chasseurs Alpins (27 BCA) composé de 500 personnes. La Belgique n’est pas directement impliquée dans le conflit, mais en tant que partenaire fiable de l’OTAN, elle en reste pleinement concernée. Il est important pour la Défense de montrer sa solidarité avec l’Alliance et ses membres.

Henri Houillet

Henri Houillet