Ce lundi après-midi, la frégate Louise-Marie a quitté Zeebruges pour entamer une mission de deux mois au sein de l’OTAN. Elle naviguera vers le Grand Nord pour protéger des infrastructures sous-marines (opération Baltic Sentry) et participer à l’exercice Joint Viking, près de la frontière russe. Une première sous le commandement du Capitaine de frégate Jan Gacas, nommé en décembre.

Le navire rejoindra la mer Baltique, jusqu’à proximité de la zone frontalière avec la Russie. Son intégration au sein du Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1), une force navale permanente de l’Alliance, souligne le rôle essentiel de la Marine belge dans la stabilité régionale. Le SNMG1 a pour mission de réagir rapidement aux menaces, de garantir la sécurité maritime et de soutenir la stratégie défensive globale de l’OTAN.

« L’équipage de la Louise-Marie est particulièrement prêt et disposé à participer à cette mission en Baltique où le navire va soutenir nos alliés de l’OTAN au profit de davantage de stabilité et de sécurité dans le monde », a déclaré l’Amiral de division Tanguy Botman, commandant de la Marine.

Baltic Sentry et Joint Viking

Le déploiement de la Louise-Marie s’articulera autour de deux opérations majeures. D’abord, Baltic Sentry, dédiée à la protection des infrastructures sous-marines critiques en mer Baltique. Cette mission a été lancée après l’endommagement de câbles sous-marins entre la Finlande et l’Estonie, fin 2024, qui a mis en lumière la vulnérabilité des réseaux stratégiques de la région.

« La protection des infrastructures critiques, comme les gazoducs, les câbles sous-marins ou les pipelines, est primordiale », insiste le Capitaine de frégate Jan Gacas, Commandant de la Louise-Marie. « Une grande partie de ces infrastructures est située dans les eaux internationales. Notre rôle est d’assurer une présence visible et dissuasive dans ces zones. Notre présence est donc essentielle pour réagir rapidement. »

Posture dissuasive

Ensuite, la frégate participera à l’exercice Joint Viking, une vaste manœuvre réunissant plusieurs nations de l’OTAN près de la frontière russe. L’objectif sera de renforcer l’interopérabilité des forces alliées et d’affirmer la posture dissuasive face aux tensions croissantes.

Le cap vers le Grand Nord ne doit rien au hasard. Cette région, voisine de la Russie, occupe une place clé pour la sécurité des routes maritimes et l’approvisionnement énergétique de l’Europe.

En y déployant la frégate Louise-Marie, la Belgique réaffirme son engagement aux côtés de ses alliés et sa détermination à contribuer activement à la sécurité et à la stabilité en Europe et au-delà.