Notorious Lion : exercice grandeur nature avant de rejoindre le flanc Est de l’OTAN

Du 24 au 28 avril, on pouvait observer du personnel militaire à profusion à Marche-en-Famenne et ses environs. L’exercice « Notorious Lion » était le dernier exercice pour le détachement belge qui effectuera la première rotation de la mission Forward Land Forces (FLF) de l’OTAN en Roumanie cet été. Une chose est sûre : dans les moments cruciaux, les Belges seront là.

 

Quelque 450 participants issus de différentes unités ont pris part à un scénario simulant une guerre conventionnelle « à l’ancienne » : non plus une opération de stabilité comme auparavant, mais une véritable bataille d’armes combinées où les troupes sont déployées de manière offensive.

 

Guerre conventionnelle

 

« L’état d’esprit est radicalement différent », explique Maarten, commandant du Détachement. « Les autres années, nous nous sommes entraînés pour être déployés dans des contextes comme l’Afghanistan ou le Mali, où la menace est principalement constituée d’engins explosifs improvisés (EEI) et d’attaques terroristes. Mais ici, nous sommes revenus aux fondamentaux : un conflit mené avec des moyens militaires traditionnels. »

 

« Il faut aussi souligner l’excellente coopération entre toutes les unités sans laquelle cet exercice n’aurait pas été possible », ajoute Maarten. De fait, cet imposant exercice a impliqué un grand nombre d’acteurs différents : Bataillon Libération – 5 de Ligne, 10 Gp CIS, MP Gp, Bataillon d’Artillerie, 11ème Bataillon du Génie, 18ème Bataillon logistique, 23ème Bataillon médical, 1er Wing,… Quant aux soldats du 1 Carabiniers/1 Grenadiers et aux collègues d’une unité luxembourgeoise, ils ont joué le rôle des forces ennemies pendant l’exercice.

 

« Je suis impressionné par la philosophie, la conception et l’approche de cet exercice de certification », a tenu à déclarer le Chef de la Défense, l’amiral Michel Hofman, lors de sa visite sur place le 26 avril.

 

Des lasers dans un environnement civil

 

L’exercice s’est déroulé en grande partie sur un terrain civil. Par souci de réalisme, la technologie DualSim a été utilisée. Tous les individus, véhicules ou armes étaient ainsi équipés de capteurs indiquant quand, et comment, quelque chose ou quelqu’un venait d’être touché. Tout peut ainsi être contrôlé à distance à l’aide d’ordinateurs et de tablettes. Non seulement ce système augmente l’empathie, mais il fournit le support idéal pour évaluer l’exercice après coup.

 

« Personnellement, je pense qu’il s’agit d’une grande amélioration, estime Giuseppe, debout derrière sa mini-mitrailleuse. Voir et entendre les lasers permet immédiatement de savoir si l’on s’est suffisamment mis à l’abri. Désormais, toute erreur est immédiatement sanctionnée… comme dans la réalité. »

 

Déploiement en Roumanie

 

Cet été, environ 450 soldats belges seront à nouveau déployés en Roumanie, où ils feront partie du « Collective Defence Battlegroup » sous commandement français. Et une chose est sûre, ils sont bien préparés !

Kerlijn Puttemans

Vincent Bordignon

Mathieu Duhembre