
Objectif Roumanie : « Nous nous aidons mutuellement à adopter le bon état d’esprit »
La date de départ du détachement belge pour la Roumanie, prévue en juillet, approche à grands pas. Les militaires belges participeront au groupe tactique multinational de l’OTAN sous la direction du Bataillon des Carabiniers Prince Baudouin – Grenadiers (1C/1Gr). Cette mission vise à dissuader toute agression à la frontière orientale du territoire de l’Alliance. « J’ai toute confiance en notre personnel », souligne le Commandant De Boeck, chef du détachement des troupes belges qui partiront pour la Roumanie.
L’année 2025 n’en est encore qu’à ses premiers mois, mais elle s’est déjà révélée bien remplie pour le 1C/1Gr. Le 6 janvier, le bataillon a redémarré ses activités depuis la caserne de Lombardsijde. Et dès cet été, une opération extérieure figure déjà à l’agenda. « Heureusement, nous pouvons compter sur le soutien de différentes unités au sein de la Défense », déclare le Commandant De Boeck. Il souligne la jeunesse du détachement : « Ce dont nous manquons en expérience, nous le compensons largement par notre motivation, notre engagement et notre enthousiasme. »
Préparatifs au départ
Chaque opération à l’étranger est précédée d’un Certification Exercise (CertEx), une période d’entraînement intensif destinée à évaluer l’ensemble des procédures.
Cis, jeune militaire motivé du 1C/1Gr, explique : « Pendant deux semaines, nous nous entraînons dans et autour du domaine militaire d’Arlon. Nos méthodes de travail y sont rigoureusement évaluées pour nous permettre de partir bien préparés. »
On le retrouve en position, à la lisière d’un village fictif, avec son collègue Dardan. « Dans ce scénario, notre mission est d’infiltrer le village. Mon camarade et moi soutenons les troupes. » Ils ne s’y attarderont pas, car le commandant de section donne rapidement l’ordre de progresser.
Pour Cis, il s’agit d’une deuxième mission à l’étranger. Il sait ce qui l’attend : « À mesure que le départ approche, on sent que chacun commence à se mettre mentalement en condition. Tout le monde ne fait pas cette transition spontanément. Certains ont besoin d’un petit coup de pouce, mais au sein de la compagnie, des pelotons et entre nous, nous nous soutenons beaucoup pour que chacun soit dans le bon état d’esprit. »
« Hâte d’y être »
Pour Duncan, du 18e Bataillon Logistique (18 Bn Log) de Leopoldsburg, ce sera une première mission à l’étranger. Son enthousiasme est communicatif : « C’est génial ! J’ai vraiment hâte, je suis très motivé. » En Roumanie, il travaillera principalement avec le véhicule de commandement et de liaison Falcon. Il sera également responsable du transport de munitions par camion.
Dans les bois d’Arlon, nous le voyons s’entraîner avec ses collègues aux procédures d’extraction avec armes. « Aujourd’hui, on attend davantage du personnel logistique que le simple ravitaillement des troupes », explique-t-il. « Nous devons aussi savoir nous défendre. On peut parler d’une logistique de combat. Cette méthode de travail ressemble beaucoup à celle de nos collègues français, avec qui nous allons coopérer en Roumanie. »
En lien avec le foyer
Partir plusieurs mois loin de chez soi n’est pas toujours facile à faire comprendre à ses proches. Cis en est bien conscient : « Dès qu’on connaît sa date de départ, on la communique à la maison. Il y a aussi des aspects pratiques à régler, comme un prêt ou un loyer. »
Mais il est tout aussi important de mesurer la portée du travail accompli sur place : « J’espère que les gens comprennent que nous contribuons à leur sentiment de sécurité. Que la Belgique joue un rôle sur la scène internationale, et que nous faisons pleinement partie de cet engagement. »







