Opérations 2024 : un engagement sans faille
La ministre de la Défense Ludivine Dedonder a expliqué les opérations de la Défense pour l’année 2024, lors d’une visite à nos militaires à Cincu (Roumanie). Le déploiement en Roumanie sur le flanc Est du territoire de l’OTAN en fait partie.
En 2024, un millier de militaires belges seront déployés lors d’opérations sur le territoire national et à l’étranger, même si leur nombre exact peut encore évoluer au cours de l’année. « C’est ce qui est programmé aujourd’hui. Il se peut que nous devions nous ajuster », précise la ministre.
Opérations de l’OTAN en Roumanie et Lituanie
Nos troupes en Roumanie font partie du dispositif Forward Land Forces (FLF) au sein du groupement tactique français Combined Arms Tactical Sub-Group (CATG). Ce battlegroup a été créé pour renforcer la présence de l’OTAN sur son flanc oriental. Un soutien durable sera fourni afin de poursuivre la construction du camp de Cincu et améliorer ses installations.
Une opération similaire, également sous la bannière FLF, est en cours en Lituanie, pays qui accueille l’un des huit groupements tactiques qui existent actuellement. Les Belges faisant partie d’un CATG sur place rentreront chez eux en janvier 2024. L’escadron « multi-sensor » du bataillon ISTAR se déploiera pour six mois en 2024.
Dans les airs…
La Défense veille également sur le flanc Est depuis les airs. La Baltic Air Policing (BAP) consiste à protéger l’espace aérien des trois États baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) qui, dépourvus d’avions de combat, peuvent notamment compter sur le déploiement de nos F-16. Le détachement présent à Siauliai, en Lituanie, poursuivra ainsi ses activités jusqu’en mars 2024.
La Belgique fournit également du personnel dans le cadre d’Enhanced Vigilant Activities pour les systèmes aéroportés de détection et de contrôle (Airborne Warning and Control Systems / AWACS), pour l’unité multinationale de transport de ravitailleurs multirôles (Multinational Multirole Tanker Transport Unit / MMU) et pour le quartier général de l’AIRCOM/COAC.
… et en mer
Les opérations du Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1), constitué d’un ensemble de navires de combat internationaux, et du Standing NATO Maritime Counter Mine Group 1 (SNMCMG1), qui vise à détecter et détruire des engins explosifs, se poursuivront en 2024. La frégate F931 Louise-Marie (LoMa) et les chasseurs de mines Crocus et Lobelia seront déployés dans ce cadre.
Formations pour l’Ukraine
En 2024, la Défense continuera à soutenir diverses missions de soutien et de formation à l’Ukraine, tant en Belgique qu’à l’étranger.
La Mission d’assistance militaire de l’UE en Ukraine (EU Military Assistance Mission / EUMAM UA) fournit aux forces armées ukrainiennes des formations au plus près de leurs besoins pour se défendre de la Russie. Cela concerne notamment la formation de pilotes de chasse, le déminage et la manipulation d’engins explosifs.
RDC, Bénin, Niger
La Belgique reste active sur le continent africain, entre autres en République démocratique du Congo (RDC), au Bénin et au Niger. En RDC, des militaires belges accompagnent des instructeurs pour développer des programmes éducatifs dans diverses académies des forces armées. Une assistance médicale est également fournie au Centre Hospitalier Roi Baudouin, dans la capitale Kinshasa.
Au Bénin, dans le cadre du programme DEFEND (Defence Forced Enabling Development), la Marine belge forme en ce moment un équipage pour son nouveau navire de patrouille. Le Bénin est actuellement confronté à une menace terroriste dans le nord du pays. Le soutien à sa composante fluviale s’inscrit dans ce cadre.
Au Niger, l’opération New Nero a pris fin à la suite d’un coup d’État. La Défense reste présente pour continuer à surveiller les activités et la situation générale dans la région.
Daesh
La Défense soutient également des partenaires dans la lutte contre Daesh dans certaines parties de l’Irak et de la Syrie, dans le cadre de l’opération Inherent Resolve. Elle participe aussi à l’opération Trident Justice qui enquête sur les crimes de guerre commis en Ukraine.
La frégate F931 Louise-Marie, déjà mentionnée, naviguera également en 2024 dans le cadre de l’European Maritime Awareness in the Strait of Hormuz (EMASoH). Depuis décembre et jusque fin mai 2024, nous prenons par ailleurs à nouveau le commandement d’Agenor (volet militaire d’EMASoH) et déployons des militaires au sein de son Etat-major. Nous contribuons ainsi à stabiliser le trafic maritime dans cette région.
Territoire national
Enfin, la Défense continue naturellement de veiller à ses missions essentielles sur son propre territoire. Il suffit de penser au Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE) ou au Centre des grands brûlés de l’Hôpital Militaire.
En mer, la Marine contribue à la protection de nos eaux. Nos hélicoptères de recherche et de sauvetage interviennent également en cas de détresse. Autre déploiement : le Quick Reaction Alert (QRA), activé en cas de menace dans l’espace aérien du Benelux.
La Défense reste fidèle à ses missions essentielles de protection de sa propre population. Composée d’unités principalement issues de l’infanterie légère, la compagnie PROTER de protection sur le territoire national entre à présent dans sa deuxième année d’activité. Elle se tient prête à intervenir rapidement, en coordination avec les commandements militaires provinciaux, la police et les autorités civiles.
Un maximum de 1.000 personnes sur le terrain
Il y aura au plus 1.000 militaires en opération en 2024, pour environ 850 actuellement. D’ici l’été, ce nombre tombera à 500, la moyenne se situant autour de 700 sur l’année.
En 2024, comme toujours, la Défense s’engage ainsi, jour et nuit, pour la sécurité sur le territoire national, à l’étranger et en mer, lors d’opérations nationales et internationales, dans le cadre de l’UE, de l’OTAN et de l’ONU.