Premier commandement belge de la mission dans le détroit d’Ormuz

Le 1er mars 2022, la Belgique prendra le commandement de la mission EMASOH (European Maritime Awareness in the Strait of Hormuz). La mission vise à sécuriser le trafic maritime dans la région et ainsi garantir le libre-échange et l’économie.

 

Le détroit d’Ormuz relie le Golfe Persique au Golfe d’Oman et est, depuis des siècles, une plaque tournante importante du commerce maritime. Plus d’un tiers des produits pétroliers transportés par mer passe par ce détroit. La stabilité de ce goulot géopolitique et économique est donc d’une grande importance pour nous et pour l’ensemble de l’Europe, et a un impact direct sur nos prix du pétrole et du gaz.

 

Depuis 2019, les tensions dans la région ont augmenté et des incidents se sont produits régulièrement, mettant en péril le libre-échange. C’est pourquoi la mission EMASOH a été créée en 2020. Dix pays européens, dont la Belgique, veillent à la sécurité de la région depuis leur siège à Abu Dhabi et déploient des navires, des avions patrouilleurs et des drones.

 

Jeune équipe de réservistes

 

La Belgique fait partie de la mission depuis le début, mais à partir de mars 2022, la mission aura un commandement belge pour la première fois. Avec l’Amiral de flottille Botman à sa tête, une équipe de huit membres fournira un soutien sur place à la mission pendant quatre mois. Ce qui est unique dans cette histoire, c’est que son équipe est composée principalement de jeunes réservistes. « Cette affectation offre une excellente occasion à notre jeune garde de (sous-)officiers de réserve d’acquérir de l’expérience opérationnelle », déclare l’amiral. Il ne s’inquiète pas que son équipe soit moins expérimentée. Tout le monde a reçu une formation maritime approfondie et, de plus, il y a beaucoup d’expérience disponible sur place sur laquelle s’appuyer si nécessaire.

 

Défis

 

La situation géopolitique générale, tant sur le terrain qu’à l’échelle mondiale, posera des défis majeurs à l’avenir. Il y a déjà un problème de prix de l’énergie et un conflit dans le détroit d’Ormuz pourrait également avoir un impact sur cela. L’amiral Botman a déjà confiance en son équipe et est heureux de revenir sur la scène opérationnelle. « Je retourne dans ma zone de confort et j’espère pouvoir utiliser mon expérience pour orienter le commandement dans la bonne direction », conclut-il.

Kerlijn Puttemans