Le docteur roumain Catalin Denciu séjourne à l’Hôpital Militaire Reine Astrid depuis novembre 2020. Il est revenu sur son parcours en tant que patient au sein de l’hôpital avant d’être transféré vers Saint-Luc où il entamera la prochaine étape de sa revalidation.

Depuis l’incendie qui avait ravagé la discothèque Colectiv voici quelques années, une collaboration était mise en place entre la Roumanie et l’Hôpital Militaire Reine Astrid pour les soins administrés aux grands brûlés.

Dans le cadre de cette étroite coopération entre nos deux pays, le docteur Denciu était transféré chez nous après l’acte héroïque dont il avait fait preuve. En effet, un incendie se déclarait alors qu’il était de garde le 14 novembre dernier dans l’unité de soins intensifs d’un hôpital de Piatra Neamt en Roumanie. Risquant sa vie afin de sauver ses patients atteints de la Covid-19, il fut brûlé au deuxième et au troisième degré sur 40% de son corps.

Vu la gravité de ses brûlures, il fut d’abord placé en coma artificiel pendant trois semaines. Il explique : « Je me souviens m’être réveillé aux soins intensifs puis recevoir la visite de kinésithérapeutes et d’infirmiers. Le 20 janvier dernier, je pouvais rejoindre le medium care. Je commençais à pouvoir bouger et marcher. Aujourd’hui, je peux également faire du vélo. Pour le moment, plier les bras m’est difficile donc je suis bon nombre de séances de kinésithérapie et d’ergothérapie afin de réapprendre à bouger mes coudes. La revalidation est loin d’être terminée mais je sais qu’il faut donner un maximum pour me sentir mieux. Ça ira et on poursuivra l’effort. »

Catalin Denciu se fixe des objectifs pour retrouver son indépendance. Quelques semaines se sont écoulées depuis sa dernière opération et les améliorations dues à sa revalidation sont perceptibles. Sa femme Alina Denciu l’a suivi en Belgique. Elle loge dans une chambre destinée au personnel militaire de l’hôpital afin de pouvoir être présente aux côtés de son mari. Également médecin, elle apprend d’ailleurs les soins et les processus de revalidation qu’elle pourra elle-même prodiguer à son mari.

Les équipes de l’hôpital militaire sont très heureuses d’avoir pu accompagner le docteur Denciu dans une phase de sa revalidation. Le médecin précise : « C’est comme ma famille à présent. J’ai hâte de revenir guéri pour les remercier. » Après avoir passé ces derniers mois à leurs côtés, le docteur Denciu prenait congé avant son transfert vers les cliniques universitaires Saint-Luc où il poursuivra sa revalidation. Le médecin n’y est pas en terre inconnue puisqu’il y avait travaillé pendant un an dans le cadre de sa formation d’anesthésiste.