Sans les grades mais avec les crampons : les ‘Army Flames’ à la Coupe du monde de foot féminin militaire aux États-Unis

Vingt et une membres de l’équipe militaire de football féminin de la Défense, les ‘Army Flames’, ont chaussé leurs crampons pour la Coupe du monde de football féminin militaire aux États-Unis du 9 au 24 juillet. Sans les grades mais avec les crampons, « sur le terrain, seul le sport et le plaisir compte », semble-t-il.

 

Avec les contreforts des montagnes Rocheuses en toile de fond et des températures avoisinant les 37 degrés, les ‘Army Flames’ donnent le meilleur d’elles-mêmes lors des matchs de football du Conseil International du Sport Militaire (CISM) à Spokane, USA. Nos compatriotes sont opposées aux États-Unis, à l’Allemagne, au Cameroun et à l’Irlande, entre autres. Pour les participantes, c’est une occasion unique de rencontrer d’autres nations et de représenter leur pays sportivement à l’étranger.

 

Pour l’amour du sport

 

Tout comme la devise du CISM « L’amitié par le sport » le confirme, depuis 2009, les ‘Army Flames’ rassemblent des militaires féminins autour de leur amour du sport. Dans la vie quotidienne, les joueuses exercent diverses fonctions militaires, allant de postes administratifs aux postes opérationnels, qu’ils viennent du nord ou du sud de la Belgique.

 

“Mais il y a un lien commun : le football”, explique Sofie, qui dans sa vie militaire fait partie de l’unité du Bataillon Libération 5e de Ligne à Bourg Leopold. Présente dès les débuts de l’équipe, elle est aujourd’hui l’aînée du groupe à 42 ans. « Mais les grades ou l’ancienneté ne jouent pas de rôle ici, seuls comptent le sport et l’amitié », poursuit Sofie. « Chacun apporte sa propre contribution et l’engagement doit être total. C’est le plus important. »

 

Militaire, footballeuse et maman

 

Il n’est pas toujours évident cependant de participer aux différents entraînements et compétitions. « Les obligations militaires, comme l’entraînement statutaire ou les opérations, ont toujours la priorité », explique Sofie. « Mais dans quel autre métier avez-vous la possibilité de faire du sport pendant les heures de travail ? »

 

Anissa, qui est devenue maman pour la deuxième fois il y a tout juste trois mois, est également ravie de pouvoir participer au championnat du monde en Amérique. « Ils disent toujours : d’abord tu es enceinte de neuf mois et ensuite tu dois récupérer pendant neuf mois », dit-elle en riant « Mais au cours des semaines de stage précédentes, j’ai participé à toutes les sessions d’entrainement sans aucun problème. Après cela, en concertation avec les entraîneurs, j’ai décidé d’y aller quand même ».

 

Une équipe sur et autour du terrain

 

Cette année, les ‘Army Flames’ jouent avec une équipe presque entièrement renouvelée. « Et pourtant il y a déjà une amitié incroyablement forte », raconte Kim, capitaine de l’équipe et membre de la première heure. Normalement, elle travaille comme chauffeur au 29e Bataillon Logistique à Grobbendonk et défend les couleurs du ‘KV Mechelen’ après ses heures. « Quand nous sommes sur le terrain, nous sommes une seule équipe et nous nous battons comme des lionnes. Peu importe la difficulté, nous essayons toujours de garder le sourire. C’est notre force » Même après un vol annulé, une nuit à l’aéroport de Denver et dans la foulée un premier match, le groupe reste positif.  « C’est la beauté de cette équipe. Nous en tirons toujours le meilleur parti », conclut Sofie. « Je n’ai trouvé la solidarité et l’unité de cette équipe dans aucune autre équipe civile. »

Wilge Decraene

Nino Savenberg

Nino Savenberg