Suite à la consultation des autorités politiques, la décision a été prise, en accord avec les pays partenaires européens et africains, de remanier les capacités militaires au Sahel, où, entre autres, la Task Force (TF) TAKUBA n’opérera plus depuis le Mali. A l’invitation de son homologue français, le Chef de la Défense a participé à une réunion par vidéoconférence lors de laquelle le contexte de cette décision a été communiqué.

La résistance accrue de la junte malienne envers la présence militaire occidentale sur le territoire malien, mais aussi les élections reportées après le coup d’État et le retard dans la transition démocratique, font que les conditions politiques, opérationnelles et juridiques au Mali ne sont plus réunies pour poursuivre la Task Force TAKUBA au Mali. Un redéploiement de la TF TAKUBA sera initié de manière coordonnée et en bonne relation avec les forces armées maliennes.

Pour la Défense, cette décision signifie que le déploiement prévu du Combined Arms Tactical Subgroup (CATSG), qui était préparé pour un engagement au Mali au sein de la Composante Terre, n’aura pas lieu. La décision a été communiquée au personnel par le commandant de la Composante Terre lors de sa visite au détachement. Toutefois, l’état-major de la Défense continue de suivre de près l’évolution de la situation au Sahel. Les missions MINUSMA et EUTM au Mali, auxquelles participe également la Défense belge, seront poursuivies. De plus, l’état-major de la Défense étudie actuellement d’autres possibilités de déploiement d’un CATSG dans un futur proche. Le planning des opérations 2022 sera ajusté en fonction de ce staffing.

En ce qui concerne l’avenir, la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel se poursuivra sans relâche. Afin d’y parvenir, on examine actuellement à partir de quel(s) pays cela pourrait se faire, car le soutien des autorités et forces armées locales est une condition absolument nécessaire pour pouvoir mener cette lutte efficacement. Mais aussi l’approche interdépartementale avec les Affaires Etrangères et la Coopération au développement, essentielle pour parvenir à un résultat durable dans le domaine, restera un facteur important dans les choix qui seront faits.

La volonté de maintenir une présence de la Défense belge au Sahel n’a pas changé.

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