Voiture solaire à la base aérienne de Beauvechain

En avril, l’Agoria Solar Team de la KU Leuven a utilisé la piste d’atterrissage de Beauvechain pour tester les nouveaux freins de sa voiture solaire. « La longue ligne droite est idéale pour effectuer de nouveaux tests avant de pouvoir participer à la prochaine course en septembre », explique la stratège Tine Wildiers.

 

Le soir, lorsque le trafic aérien de Beauvechain est quasi néant, les étudiants de la KU Leuven déchargent leur voiture solaire. La voiture de course à énergie solaire a reçu un nouveau jeu de freins, qui est actuellement testé pour la première fois. La piste de la base aérienne de Beauvechain est l’endroit idéal pour cela, précise Tine Wildiers. « La piste se compose de deux longues lignes droites bien entretenues. Ce n’est pas seulement important pour le trafic aérien qui décolle et atterrit ici mais nous voulons également éviter que des petits cailloux ne frappent les panneaux solaires. De plus, les voitures solaires ne sont autorisées à rouler que sur des terrains privés et ici, vous n’avez pas à tenir compte des virages.

 

Autant de km de test que de km de compétition

Sur un parcours délimité, les étudiants testent la sécurité des nouveaux freins et vérifient si la voiture solaire est conforme au règlement de la compétition. En commençant par un test de freinage souple à 5 km/h, ils augmentent jusqu’à 60 km/h et examinent la distance nécessaire au véhicule pour s’arrêter complètement.

Les nouveaux freins font partie de la préparation de leur prochaine course, qui aura lieu en septembre. « Avant le départ, les voitures solaires doivent parcourir le même nombre de kilomètres d’essai que le nombre de kilomètres de compétition prévu », explique Emma Stalmans, responsable des relations publiques. Et ce n’est pas peu. « Lors d’une compétition, les voitures solaires parcourent souvent une distance moyenne de 3.000 kilomètres, étalée sur plusieurs jours. Nous devons donc également réaliser au moins 3.000 kilomètres d’essais routiers ».

 

Défense et science

La possibilité de mener des essais scientifiques dans une infrastructure militaire fait partie de la politique de la ministre de la Défense Ludivine Dedonder qui attache une grande importance à une bonne coopération entre la Défense et le monde universitaire dans le domaine de l’innovation et de la recherche scientifique et technologique.  « Permettre l’accès aux pistes d’atterrissages de Beauvechain au profit de la recherche technologique, sonnait pour moi comme une évidence, » déclare Ludivine Dedonder. « C’est une illustration de ma volonté de positionner la Défense comme un partenaire de la recherche technologique. De sorte que la Défense accède aux technologies de pointe pour ses capacités futures mais aussi pour permettre à nos entreprises technologiques de l’industrie de défense et de sécurité – mais aussi aux centres de recherche – de se hisser ou de se maintenir parmi les fleurons mondiaux du secteur. Je souhaite beaucoup de réussite à l’Agoria Solar Team de la KU Leuven. » Et la ministre de conclure : « J’espère que le test de leur nouveau système de freinage a pu démontrer son efficience. »

Wilge Decraene

Clint Soete

Damien Van Laethem