Le 18 février 2021, la Défense tenait une conférence de presse à l’Hôpital Militaire Reine Astrid afin de faire le point sur ses opérations en 2021. À cette occasion, une attention particulière était accordée à l’aide à la nation.

Cette année encore, et comme depuis le début de la pandémie, la Défense restera active dans différents domaines comme le planning, le déploiement de capacités médicales, paramédicales et logistiques ainsi que le prêt et la livraison de matériel pour aider la population belge si nécessaire. Elle met également ses ressources, son personnel et ses infrastructures à disposition dans le cadre de la campagne nationale de vaccination.

« L’engagement et le professionnalisme des militaires ne font aucun doute pour ceux qui les connaissent. Mais cela doit aussi devenir tangible dans l’opinion publique », exprimait la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder. « C’est pourquoi les opérations d’appui à la nation revêtent une importance capitale. C’est le cas des missions liées à la crise sanitaire, mais ce sont également les opérations de déminage, de sécurisation de notre espace aérien et maritime, ou de sauvetage en mer, pour n’en citer que quelques-unes », continuait-elle, en faisant référence aux missions du Service d’Enlèvement et de Destruction des Engins Explosifs (SEDEE), du Quick Reaction Alert (QRA) ou encore du Search And Rescue (SAR).

L’Opération Vigilant Guardian (OVG) est une autre de ces missions s’inscrivant dans l’aide à la nation. Le colonel Leclercq, commandant de la division des opérations, rappelait la décision du Conseil des ministres de novembre 2020 qui a réduit le nombre d’effectifs à un maximum de 300 militaires.

« Pour le moment, on est en phase de reprise par la DAB, la Direction de la Sécurisation de la police fédérale. Depuis le 1er février, elle est déjà partiellement faite au niveau des institutions européennes. Cela continuera de manière à aboutir, début septembre 2021, à l’exécution au complet de la mission par la police fédérale ».

Déploiement à l’étranger

Outre l’aide à la nation, nos militaires sont également déployés sur des théâtres d’opérations dans le monde entier, généralement avec d’autres partenaires internationaux.

D’une part, cela se fait lors de nombreuses plus « petites » missions telles que le détachement d’agents de sécurité pour la protection de certaines ambassades du ministère des Affaires étrangères, ou encore l’opération de l’Union Européenne EUNAVFOR Atalanta qui lutte contre la piraterie sur les côtes maritimes africaines. D’autre part, nous prenons part à des missions de grande envergure dans le cadre de la défense collective (Enhanced Forward Presence, SNMCMG 1), de la sécurité collective dans la lutte contre le terrorisme (Inherent Resolve, Desert Falcon, Resolute Support Mission), ainsi que d’autres opérations de soutien sur le continent africain (MINUSMA, European Union Training Mission Mali, New Nero).

À noter, ce 18 février le départ de la frégate Léopold I dans le cadre de la mission du groupe aéronaval 2021 (GAN), qui rejoindra le porte-avion français Charles de Gaulle en Méditerranée et l’accompagnera jusqu’au golfe Persique.

Au total, 1226 personnes seront déployées dans ces opérations cette année. « À l’avenir, en matière d’opérations, je souhaite que la Défense s’inscrive encore davantage dans une approche globale. À ce titre, je renforcerai encore la collaboration entre la Défense, les Affaires étrangères et la Coopération au Développement », déclarait la ministre, pointant que chaque déploiement faisait évidemment l’objet d’une analyse approfondie et que la sécurité des militaires restait primordiale.