Fonds européen de Défense 2021 : la Défense et son Ecole Royale Militaire (ERM) contribuent à plusieurs projets sélectionnés par l’EDF
La Commission européenne a publié ce 21 juillet la liste des projets sélectionnés pour bénéficier du financement de l’édition 2021 du Fonds européen de Défense (EDF). Au total, 28 projets impliquent l’industrie et le monde académique belge, avec plusieurs entreprises et centres de recherche qui y contribuent.
L’EDF est un programme européen ayant pour but de renforcer la compétitivité de l’industrie de défense de l’Union. Il vise à appuyer les efforts de celle-ci en matière de développement d’équipements et technologies de défense à travers un cofinancement issu du budget européen. Le budget de l’EDF pour la période 2021 – 2027 s’élève à environ un milliard deux cents millions d’euros par an. Un tiers de ce budget est dédié à des activités de recherche (dont 4 à 8% de ce budget annuel total sont réservés aux technologies dites « de rupture »), et deux tiers soutiennent des programmes de développement capacitaire.
Cent quarante-deux propositions ont été introduites par des consortia industriels afin de répondre aux vingt-trois appels à projets publiés en 2021 par la Commission européenne. Soixante et un projets ont été sélectionnés pour être financés ou cofinancés par l’EDF.
Le projet « European Protected Waveform » (EPW)
Le projet European Protected Waveform (EPW) vise à sécuriser les communications satellitaires au profit des États de l’Union européenne et des opérations menées par cette dernière dans le cadre de la Politique de Sécurité et de Défense Commune. Il s’agit d’une proposition émanant d’un consortium de vingt-cinq entreprises établies dans douze pays de l’Union européenne et mené par l’entreprise belge ST Engineering iDirect Europe (anciennement connue sous le nom de Newtec). Le projet EPW a été retenu dans la catégorie « Espace » de l’EDF. La durée initiale du projet est de 39 mois.
Afin d’appuyer le projet et de le rendre éligible, dix états membres de l’Union européenne se sont engagés à soutenir le projet EPW et ont pour ce faire cosigné une lettre d’intention et se sont accordés sur des exigences communes. Les signataires de la lettre d’intention sont la Belgique, l’Allemagne, le Danemark, l’Espagne, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Pologne et la Roumanie. C’est la Défense belge qui s’est chargée de coordonner l’action de ces états membres. Les membres belges du consortium qui développera le projet EPW sont ST Engineering iDirect Europe (coordinateur du consortium), Antwerp Space et l’école Royale Militaire. L’entreprise belge CTG Celestia participe également au projet comme filiale de sa maison-mère espagnole.
Participation belge
La Belgique contribue à d’autres projets retenus à l’EDF 2021. Au total, ce ne sont pas moins de quarante et une entreprises et centres de recherche belges qui participent à vingt-huit projets sélectionnés.
La Défense appuie dix projets de développement cadrant dans sa vision stratégique et consacrera un budget d’environ dix millions cinq cent mille euros au cofinancement de ces dix projets.
Ceux-ci contribuent aux priorités identifiées dans la vision stratégique, en particulier la cybersécurité, l’espace, la défense contre les missiles hypersoniques, l’innovation et l’évolution de sa capacité motorisée.
Une attention particulière est portée par l’EDF et par la Défense belge à la participation des PME belges, clé de notre tissu industriel. Celles-ci participent activement aux projets dans une catégorie qui leur est réservée mais contribuent également à travers leurs compétences au succès des projets de plus grande envergure.
Enfin, l’école Royale Militaire contribue à quatre des projets retenus en 2021. L’ERM coordonne entre autres un projet de recherche dans le domaine de la détection, l’identification et le suivi des menaces chimiques, bactériologiques, radiologiques et nucléaires.