Comptant plus de 12.000 participants, Orion est un exercice militaire de grande ampleur qui se déroule sur le territoire français au premier semestre 2023. Tout en répondant à plusieurs objectifs opérationnels, il permet à plusieurs pays, dont la Belgique, de s’entraîner ensemble.

La dégradation rapide de la situation internationale en 2022 prouve une fois de plus la pertinence de ce type d’exercices qui permettent de se préparer à des conflits de haute intensité.

Exercices sur trois ans

C’est pourquoi l’armée française a décidé d’organiser un nouveau cycle d’exercices sur trois ans dont Orion constitue la première étape.

Orion en soi comprend quatre phases dont trois sont déjà finies. Si les préparatifs de l’exercice remontent à 2021, la planification opérationnelle du scénario date de mai 2022. Et alors que la deuxième phase impliquait 7.000 militaires, la troisième se concentrait davantage sur les états-majors (‘Interdepartemental crisis management’).

La quatrième et dernière phase démarre le 17 avril pour se conclure le 5 mai prochain. Plus de 12.000 militaires opéreront au sein d’une Division internationale, sous commandement français.

Chasseurs Ardennais

Une partie de nos Chasseurs Ardennais feront partie des forces alliées. Ils seront un soutien utile pour repousser l’invasion de l’Etat fictif d’Arnland.

Le défi d’Orion consiste à intégrer correctement les effets recherchés dans tous les environnements afin de répondre aux exigences des nouvelles situations de conflit.

Orion poursuit encore d’autres objectifs comme le recentrage de la préparation opérationnelle sur l’entraînement multi-champs et multi-environnements à grande échelle (‘multi-field and multi-environment training’).

Entraînement dans un cadre multinational

L’objectif d’Orion est donc de s’entraîner avec l’armée française dans un cadre commun et multinational selon un scénario de haute intensité permettant d’intégrer les nouveaux domaines de conflit, notamment immatériels, comme l’information et le cyberespace.

Orion renforce de la sorte le partenariat stratégique Capacité Motorisée (CaMo) par lequel les troupes terrestres belges et françaises utiliseront les mêmes véhicules et communiqueront avec les mêmes réseaux radio.

Partenariat stratégique

Les véhicules blindés tout-terrain, dont le Jaguar et le Griffon, seront équipés d’un système unique de radios en réseau qui garantit une intégration optimale et un partage d’informations à différents niveaux.

C’est ainsi qu’à l’avenir, une compagnie belge s’intégrera sans difficultés au sein d’un bataillon français, et vice versa.