Quelque 140 militaires de 24 pays ont passé deux semaines à la Navy Academy (NAC) belgo-néerlandaise à Ostende. Ils y ont perfectionné les doctrines de l’OTAN en matière de lutte contre les mines et de coordination en mer. L’accent a été mis sur la pratique des tactique et des procédures de lutte contre les mines.

L’exercice Dynamic Move est organisé deux fois par an par le Commandement maritime allié de l’OTAN (NAVO’s Allied Maritime Command / MARCOM), une fois à La Spezia (Italie) et une fois à Ostende. Cela permet au personnel de l’état-major du Groupe permanent de lutte contre les mines de l’OTAN (Standing NATO Mine Countermeasures Group 1 / SNMCMG1) de se préparer à ses futures opérations.

Et ce n’est pas parce que l’organisateur est l’OTAN que seuls les pays membres sont les bienvenus. L’exercice a accueilli des observateurs issus d’Algérie, de Colombie, de Géorgie, d’Irak, du Japon, d’Ukraine et de Suède. La participation de ces pays contribue à un meilleur processus d’apprentissage et à favoriser une meilleure compréhension mutuelle entre tous les pays.

Pas seulement la lutte contre les mines

Avant même le début de l’exercice, les pays participants reçoivent beaucoup de documentation, notamment sur le scénario et l’émergence d’une crise sur base des rapports de renseignement. Cela inclut des conflits fictifs ou la détection de navires posant des mines. Il revient ensuite aux équipes de planifier l’utilisation des navires disponibles.

Les différents « acteurs » sont ainsi répartis en équipes : une Command Task Force qui agit au plus haut niveau et supervise l’ensemble, puis différents Command Task Groups et, enfin, des Command Task Units. Des briefings sont organisés pour rationaliser au maximum les informations. Chaque équipe partage ses calculs en termes de risques encourus et d’implications possibles pour la situation.

Ces calculs portent sur le temps nécessaire pour déminer une zone donnée. Ils garantissent la cohérence de la planification logistique et déterminent les tâches de chaque navire. Finalement, le commandement prend une décision sur la meilleure méthode pour exécuter les tâches.

Un simulateur unique en son genre

Les simulations numériques se déroulent en Europe du Nord, où par exemple un conflit entre des pays fictifs est reproduit, grâce à un simulateur unique développé spécifiquement pour la NAC. Le simulateur de Hexagon (anciennement Luciard) peut reproduire tout ce qui est imaginable dans la réalité.

Situations de crise

Ces exercices sont nécessaires pour parvenir à une utilisation aussi efficace que possible des ressources de l’OTAN. Dans la guerre moderne, les mines sont toujours utilisées, comme on l’a vu en mer Noire. Mais de nombreuses mines provenant de conflits antérieurs peuvent continuer à représenter un risque pour la libre circulation des navires.

Les membres de l’état-major font partie du SNMCMG1, qui assure une présence constante de l’OTAN. Ce groupe protège les lignes de communication maritimes et réduit les risques liés aux explosifs provenant des deux guerres mondiales encore présents dans les eaux libres et les ports d’Europe du Nord. Dynamic Move est donc la préparation idéale pour cet engagement absolument nécessaire.