Journée de la Réserve : « il y a des expériences que l’on ne peut vivre qu’à l’armée »

Le samedi 23 octobre prochain aura lieu une journée de la Réserve à Neder-Over-Heembeek. L’occasion de s’intéresser au statut particulier de ces militaires qui, pour la plupart, travaillent de façon partielle et ont développé leurs compétences et expériences dans la vie civile. Le lieutenant Benyamin Yaalaoui, réserviste Force Protection, nous en parle.

 

« Tout le monde ne comprend pas toujours. Mes amis me demandent quel est mon métier finalement ! », ironise Benyamin, policier, mais qui travaille quelques jours par an en tant que militaire réserviste entraîné depuis 2008. « J’ai d’abord été militaire à plein temps durant un an et demi, puis j’ai voulu exercer une fonction civile. Alors, j’ai rejoint la réserve de la Défense. C’était un bon compromis, car j’ai pu changer de métier tout en gardant un lien avec la Défense et mes anciens collègues ».

 

Cette situation n’est pas exceptionnelle : au total, la Défense compte près de six milles réservistes militaires et civils dont environ 2600 sont considérés comme « entraînés ». Ce terme fait référence au respect du nombre minimal de jours de prestations requis chaque année : sept jours pour les officiers ou les sous-officiers et cinq pour les volontaires.

 

Du gagnant-gagnant

 

Le travail d’équipe est essentiel à la Défense et chacun donne de lui-même pour atteindre les nombreux objectifs. Dans le cas des réservistes, Benyamin explique que leur plus-value repose sur leurs capacités et compétences acquises dans le civil. « Mon expérience à la Police me permet d’apporter mes connaissances du code pénal et une expertise lors d’intervention avec des civils, dans la manière de leur adresser la parole ou de les fouiller. J’ai appris cela dans mon métier civil et je peux le mettre au service de la Défense ».

 

Une situation décrite comme gagnant-gagnant par le lieutenant. « Il y a un retour de la Défense avec des expériences que l’on ne peut vivre qu’à l’armée ». Il donne un exemple : « en avril dernier, j’ai vécu quatre jours d’exercices militaires durant lesquels j’étais vraiment intégré dans une section. Nous avons réalisé des fouilles de bâtiments, afin de rechercher les auteurs d’un acte terroriste ou d’une prise d’otage ». Il continue : « certaines activités sont spécifiquement militaires et d’autres davantage dans des rôles d’appui ou de logistique. En tant que réserviste, chacun peut se plaire dans le rôle qu’il souhaite, en fonction de ses capacités. Pour un civil, c’est intéressant de voir l’envers du décor militaire ».

 

Pour finir, Benyamin conseille les personnes intéressées par le statut de réserviste : « renseignez-vous un maximum sur le site de la Défense ou auprès d’un militaire réserviste, pour comprendre le fonctionnement de la réserve et ses implications. En plus de ça, soyez motivé ! C’est primordiale, parce que lorsque l’on s’engage à devenir réserviste, il faut savoir se libérer quelques jours par an. Sans motivation, c’est rare que ça puisse plaire », conclut-il.

 

Le 23 octobre 2021, la Défense organisera sa troisième journée de la Réserve à l’hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek. De nombreuses infos y seront données concernant le recrutement des réservistes, leur statut, leur formation, les jobs, etc. Pour participer à cette journée, inscrivez-vous via le lien suivant : https://www.mil.be/fr/agenda/job-days/jobday-reserve/

 

Jacques-Emmanuel De Boeck

Ritchie Sedeyn