La Belgique nation porte-drapeau du NATO Non-Lethal Technology Exercise (NNTEX) en Sardaigne

Du 14 au 24 Mars avait lieu le NNTEX-22C sur la base militaire du PISQ en Sardaigne. Pendant ces deux semaines d’exercices, la Belgique a collaboré avec le Royaume-Uni, l’Italie, les Etats-Unis et plusieurs acteurs de l’industrie, afin d’exécuter des scénarios de neutralisation de drones. Cette action utilise des technologies Counter-Unmanned Aerial System (C-UAS) à faibles dommages collatéraux. À la fin de la période, une délégation de visiteurs, dont le Vice-chef de la Défense, le lieutenant-général Marc Thys, se sont rendus sur place pour une démonstration.

 

Aujourd’hui, les petits drones posent un problème de sécurité potentiel. La Défense et l’industrie œuvrent ensemble pour offrir des solutions Counter-Unmanned Aerial Vehicle dans un contexte militaire et anti-terroriste. Le programme de l’OTAN Defence Against Terrorism Programme of Work (DAT PoW) C-UAV cible plus particulièrement cette problématique.

 

À plus de 700 mètres d’altitude, les paysages vides et montagneux de la Sardaigne étaient l’endroit idéal pour effectuer des tests en tout genre avec des technologies anti-drones. « L’idée est de comparer nos résultats avec ceux de l’exercice de 2020 à Lombardsijde. Au cours de cet exercice, l’efficacité d’une section Force Protection utilisant son armement organique a été évaluée dans le cadre du concept de défense aérienne All-Arms contre les petits drones », a expliqué le major Jochen Van Vijnckt, membre de l’équipe dirigeante de l’exercice.

 

Air Show

Les visiteurs du jour, bien installés en tribune, ont pu admirer les combats aériens faisant rage entre les drones « ennemis », contrôlés par une équipe italienne, et les nombreux systèmes de défense des partenaires de l’industrie. Armes contrôlées à distance, net gun, net drone, système de piratage ou encore laser à haute énergie … les technologies présentées semblaient toutes aussi originales les unes que les autres. « C’est très intéressant, car c’est un besoin qui se fait sentir en Belgique. Les drones sont une menace apparue il y a quelques années, mais qui devient de plus en plus importante. Ils sont devenus une menace pour toute force militaire. Donc, nous nous devons de trouver des solutions », réagissait le lieutenant-général Thys.

 

Les résultats des combats furent toutefois équilibrés : parfois, le drone ennemi était neutralisé avec succès et d’autres fois, il en réchappait indemne. « Technologiquement, il y a plein de solutions possibles, mais elles ont toutes leurs limites. Je pense tout de même que c’était une très bonne démonstration. Nous en sommes encore là et non au niveau de l’application pratique. Il reste du travail et c’est une bonne chose que la Belgique ait pris la direction », continuait le Vice-chef de la Défense.

 

L’ambassadeur de Belgique en Italie, Pierre-Emmanuel De Bauw, a, lui, tenu à saluer la collaboration entre les nations. « Je suis très content que cette opération se soit faite ici, en Italie. Cela cadre très bien avec l’intensification de la coopération entre les forces armées belges et italiennes. Plus que jamais, c’est le signal qu’on doit donner : on travaille ensemble, on cherche ensemble, on trouve ensemble et puis on agit ensemble ».

Jacques-Emmanuel De Boeck

Adrien Muylaert

Damien Van Laethem