La Défense innove dans le contrôle de la qualité de l’eau en mission

Les Laboratoires de la Défense (DLD) s’engagent dans le développement d’outils novateurs pour garantir la santé des militaires en mission. Découvrez comment le projet AQUAMIL innove dans le contrôle de la qualité de l’eau sur le terrain. Après seulement un an de recherche scientifique à la pointe de la technologie, les chercheurs ont récemment réalisé avec succès une démonstration des capacités développées dans le laboratoire mobile de la Défense.

 

Les Laboratoires de la Défense (DLD) travaillent sur le développement des outils de diagnostic moléculaire pour contrôler la menace biologique et préserver la santé des militaires en mission. Dans les environnements hostiles, l’eau peut être vecteur de maladies infectieuses. Pour répondre à ce défi dans le cadre du projet AQUAMIL, le Laboratoire biologique de la Défense (DLD-BIO) collabore avec un institut de recherche de renommée mondiale dans le domaine de la nanoélectronique : l’IMEC (Interuniversitair Micro-Electronica Centrum), basé à Louvain.

 

Des nanotechnologies pour une meilleure surveillance

 

Le projet AQUAMIL, également connu sous le nom de Automated water QUality Assessment using MIcro-fLuidics, vise à fournir des outils d’analyse biologique spécifiques, sensibles et fiables, utilisables sur le terrain. Son objectif est de garantir la surveillance des microorganismes de l’environnement, de prévenir le risque de maladies infectieuses chez les militaires en mission et de conseiller la chaîne de commandement.

 

Sur le plan technologique, ce projet a cherché à démontrer l’efficacité des micro-puces et des plateformes microfluidiques développées par l’IMEC pour le diagnostic moléculaire des pathogènes de l’eau. Les chercheurs du DLD-BIO et de l’IMEC ont collaboré pour allier leurs compétences en microbiologie, en biologie moléculaire et en micro-électronique.

 

Répondre aux besoins du terrain

 

La Défense collabore avec l’industrie et le monde académique afin de répondre aux besoins du terrain et oriente ses développements futurs vers des outils facilement déployables lors des opérations militaires. L’eau peut être une source de maladies pour nos troupes en mission, par divers moyens tels que la consommation d’eau apparemment potable, le contact direct avec la peau (lors de la toilette ou en nageant dans les rivières et les lacs), ou même l’inhalation d’agents pathogènes.

 

Pour contrôler et limiter la propagation des bactéries et des parasites responsables de ces maladies, des mesures sont mises en place. « La première mesure est d’évaluer le risque. Notre principale mission est de développer des outils adaptés et facilement utilisables sur le terrain », explique le Dr Laëtitia Avrain, chercheuse au DLD-BIO.

 

La démonstration en conditions réelles, réalisée dans le laboratoire mobile de la Défense (BIONEAR) déployé à l’Hôpital Militaire Reine Astrid (HMRA), a été l’aboutissement de ce projet pilote. Elle a démontré la faisabilité et les possibilités d’évolutions technologiques de ces outils sur le terrain.

 

Selon le Dr Maarten Fauvart, chercheur à l’IMEC, l’expertise combinée des deux partenaires du projet a été cruciale pour le succès obtenu : « La collaboration avec DLD-BIO a été une occasion unique de tester notre technologie là où elle peut vraiment faire la différence. Les connaissances acquises sont extrêmement précieuses pour réaliser les prochaines étapes du développement. »

 

Ces avancées technologiques illustrent l’engagement de la Défense belge à rester à la pointe de l’innovation pour assurer la sécurité et la santé de ses membres en mission.

Laëtitia Avrain, Gilles Fastré et Béatrice Sulka

Philippe de Sany, Béatrice Sulka et Laëtitia Avrain