Lancement du projet « Belgium Battlefield of Europe »
Ce lundi 8 novembre 2021, le War Heritage Institute (WHI) et ses partenaires, dont la Défense, ont officiellement lancé le ‘Belgium Battlefield of Europe’ lors d’une cérémonie au Musée Royal de l’Armée et d’Histoire Militaire. Ce projet de réseau national rassemble de nombreux musées, sites et organisations travaillant autour du patrimoine militaire et de la mémoire. L’objectif est de mettre en lumière 2000 ans de guerres, batailles et sièges sur le sol belge.
La Belgique actuelle est située au cœur de l’Europe occidentale, à l’intersection entre les cultures romanes et germaniques, avec un accès direct au monde anglo-saxon. Au cours des siècles, des centaines de conflits majeurs et mineurs ont eu lieu dans nos régions : cela laisse place à de nombreux moments et sites historiques, qui se trouvaient jusqu’ici parfois gérés individuellement.
Lors d’une cérémonie d’inauguration, en présence notamment de la Ministre de la Défense, du Chef de la Défense, des Ministres-Présidents des différentes Régions et Communautés de notre pays, et bien d’autres, le directeur-général adjoint du WHI, Franky Bostyn, a présenté le nouveau projet. « L’idée de mettre en place un système plus structurel est née lors des commémorations de ces dernières années, à la demande de nombreux partenaires », racontait-il, tout d’abord. « L’intérêt d’un tel projet concerne trois points : la mise en réseaux, la recherche historique et la mémoire ».
Du côté de la mise en réseaux, « elle se fera de manière interne et externe. La collaboration interne est le partage de l’expertise entre les musées, tandis que l’externe concerne principalement la fonction d’orientation d’un point de vue touristique ». Pour le second point, une base de données commune, consultable sur internet, servira la recherche historique sur des thèmes transversaux. « Par exemple, nous pourrons plus facilement analyser et définir les lieux de notre territoire qui ont été répétitivement utilisés lors de conflits et tenter de comprendre pourquoi. Nous pourrons aussi comparer les différents styles de guerres qui nous ont frappés ». Enfin, l’aspect mémoire « permettra de définir plus facilement les lieux de sépultures de chaque conflit et d’améliorer la transmission et la conservation des souvenirs », expliquait finalement M. Bostyn.
Nouveau site web
À partir de ce 8 novembre, le nouveau site web est en ligne : www.belgiumbattlefield.be. Utilisé comme outil central du projet, on y trouvera de nombreuses offres de tous les partenaires et des liens vers les évènements organisés.
Le War Heritage Institute, en tant qu’institution fédérale en charge du patrimoine militaire et de la mémoire, a pris l’initiative de ce réseau et en facilite le fonctionnement. La Défense et les cinq régions et communautés du pays sont elles des partenaires structurels, compte tenu des compétences et de l’expertise de chacune dans le domaine du patrimoine immobilier, des musées, du tourisme patrimonial et de l’éducation. Toute organisation belge active dans le domaine du patrimoine militaire et de la commémoration peut adhérer au projet, comme l’ont déjà fait certains musées et sites historiques parmi les plus importants du pays.
À la fin de la cérémonie, la Ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, conclut sur ces mots : « La création du réseau Belgium, Battlefield of Europe ambitionne de rassembler tous les acteurs muséaux impliqués dans les conflits armés qui se sont déroulés sur notre territoire. C’est une magnifique opportunité de faire connaître notre patrimoine historique, de le développer en tant que pôle touristique, sans oublier la recherche scientifique qui y est consacrée ainsi que le devoir de mémoire. Le devoir de mémoire et la commémoration nous permettent de mieux comprendre d’où l’on vient pour mieux comprendre le présent. Je tiens à souligner qu’avec le WHI, la transmission de mémoire et le devoir de citoyenneté font partie de mes priorités. Le fait que les Communautés et les Régions aient immédiatement adhéré à l’initiative Belgium, Battlefield of Europe témoigne d’une volonté de travailler ensemble et de se souvenir de notre passé. Ce réseau, lancé par le WHI, démarre immédiatement avec 70 partenaires. Tous sont des pionniers qui reconnaissent l’importance de notre passé. »