Le SEDEE, un acteur clé pour la police et les enquêtes judiciaires

Chaque année, le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE) reçoit environ 3.500 demandes de la police pour des tâches de routine, principalement liées à l’enlèvement et à la manipulation d’anciennes munitions datant des deux guerres mondiales. En plus de ces interventions quasi quotidiennes, le SEDEE répond à 400 à 500 demandes d’aide urgente, qui concernent ici des bombes aériennes ou des grenades à main. Et le SEDEE est également impliqué dans bien d’autres activités.

 

Une installation clé de notre économie est menacée par un obus ou un mortier, comme une gare ou un dépôt de carburant ? Une équipe du SEDEE se rend sur place.

 

Selon les cas, l’engin est enlevé et détruit en toute sécurité ou, en présence de charge toxique, démantelé ultérieurement. Dans certaines situations, il est détruit sur place par détonation contrôlée.

 

Soutien à la police

 

Un aspect moins connu du travail du SEDEE est le soutien qu’il apporte à la police et aux services judiciaires dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Un protocole d’accord a été conclu à cette fin entre la Défense, le SPF Intérieur et le SPF Justice.

 

L’image la plus familière est sans doute celle du robot ou d’une personne en tenue de protection, manipulant un colis suspect en toute sécurité. Le SEDEE dispose de plusieurs outils pour désamorcer les engins explosifs improvisés (EEI). Lors de ces interventions, un colis suspect n’est en principe pas déclenché, mais neutralisé en toute sécurité et dans des conditions contrôlées.

 

Equipement de protection et gants en latex

 

Après une intervention sur un EEI, le SEDEE rédige un rapport technique, pièce essentielle dans l’enquête sur les auteurs de l’attentat. Raison pour laquelle on voit souvent, à la télévision ou dans les journaux, des équipes du SEDEE portant une combinaison de protection blanche et des gants en latex.

 

L’unité spécialisée assume également le rôle de greffe pour la conservation des éléments à charge concernant des explosifs. Ce matériel est stocké, inventorié en toute sécurité et détruit après le verdict judiciaire, parfois des mois ou des années plus tard.

 

Investigations post-explosion

 

Le SEDEE mène également des enquêtes post-explosion, par exemple dans les cas, souvent liés au milieu de la drogue, de casses à l’explosif ou d’utilisation de bombes fabriquées à partir d’explosifs destinés aux feux d’artifice. Même après une explosion, une équipe se rend sur place pour s’assurer que les autres services peuvent travailler en toute sécurité et pour aider à reconstituer les événements.

 

Le nombre de missions dans ce cadre varie en fonction des menaces, avec une moyenne de 150 par an. C’est pourquoi vous verrez souvent des opérateurs du SEDEE agissant, pour leur sécurité, sans badge et le visage couvert.

DOVO/SEDEE, DG STRATCOM

DG STRATCOM