L’exercice Toxic Lion unit les forces

Une grande variété d’unités ont pris part à Toxic Lion, exercice à grande échelle qui s’est tenu dans les environs de Bourg-Léopold du 16 au 20 janvier. Cette semaine d’entraînement fait partie de la préparation à la mission de l’OTAN qui attend les soldats belges en Roumanie cet été. Un point central : la coopération entre les différentes unités de soutien.

 

Cet été, un détachement belge d’environ 240 militaires sera déployé en Roumanie pour faire partie du « Collective Defence Battlegroup » français. A l’instar de l’exercice « Toxic Lion », dirigé par le Régiment Libération-5e de Ligne (Bourg-Léopold), différentes phases de formation sont prévues pour préparer au mieux les équipes.

Combiner les forces

Un hélicoptère descend pour une évacuation médicale sur une zone enneigée. Vingt-quatre heures plus tard, une véritable station de décontamination est mise en place pour traiter le personnel comme les véhicules après une attaque CBRN (chimique, biologique radiologique ou nucléaire). Et pendant tout ce temps, le scénario tactique prend forme pour se développer tout au long de la semaine.

C’est entendu : cet exercice combine toutes sortes de capacités, de spécialisations et de forces issues de différentes unités. Conséquence : la coopération avec les unités de soutien est centrale. Outre les membres du Bataillon Libération-5e de Ligne, les unités présentes comprennent l’artillerie avec sa Fire Support Team, le génie avec sa capacité CBRN et la Composante Médicale avec un hôpital de campagne dit de rôle 1.

 

La logistique et le CIS (« Communication Information System ») sont également présents, sans oublier le soutien aérien. C’est l’occasion idéale de s’entraîner ensemble et de mener un « combat interarmes ». Ce qui nécessite bien sûr beaucoup de préparation et de coordination à tous les niveaux : de l’individu au bataillon.

Nouvelle station de décontamination

Les menaces CBRN font l’objet d’une formation particulière cette semaine. « Dès que l’on est contaminé, tout devient plus difficile : tirer, manger… C’est pourquoi nous voulons décontaminer notre personnel et nos véhicules de combat dès que possible. Il faut retrouver au plus vite une capacité opérationnelle entière », explique le Commandant Quinten, du 11 Génie.

 

« C’est le tout premier exercice où nous déployons et utilisons nos nouvelles stations de décontamination « Medium Deconstations ». Elles sont arrivées au début de 2020, ce qui nous a permis d’effectuer un travail de préparation jusqu’à aujourd’hui et ce premier exercice majeur avec cette station. » Il poursuit : « Ces entraînements sont nécessaires pour être pleinement opérationnel et être en mesure, au besoin, de se déployer au pied levé. »

Exercice international

Des participants néerlandais et luxembourgeois confèrent à l’exercice un caractère international. Lorsque les flocons de neige tombent du ciel le vendredi, dernier jour de l’exercice, des efforts tactiques sont déployés pour lancer l’attaque sur un village désert. Les collègues militaires néerlandais font office d’adversaires. Dans un paysage blanc, les soldats s’entraînent à ce qu’on appelle les MOUT : « Military Operations in Urban Terrain ». La conclusion d’une semaine de formation variée et intensive.

 

Dans la perspective du déploiement en Roumanie, les militaires auront d’autres possibilités de s’entraîner, notamment lors de l’exercice français Centac. Un autre exercice important au niveau de la compagnie suivra en mars. Enfin, en avril aura lieu l’indispensable exercice de certification.

Bilitis Nijs

Adrien Muylaert

Clint Soete