Salon de l’armement de Londres : la Marine surfe sur la vague de la haute technologie

Les technologies utilisées dans le monde de la sécurité évoluent à une vitesse fulgurante, comme on a pu le constater la semaine dernière à Londres. Le salon de l’armement DSEI (Defence & Security Equipment International) a réuni l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie de la défense et de la sécurité ainsi que les gouvernements, les forces armées nationales et d’autres partenaires concernés. La Marine et la Direction générale des ressources matérielles (DG MR) étaient également présentes.

 

Pour rester à la pointe de l’actualité, il est indispensable de réaliser des études de marché. C’est là qu’intervient la DG MR, qui suit de près toutes les nouvelles tendances et fait office de pont entre la Défense et l’industrie.

 

Le capitaine de vaisseau Coppieters, responsable de la gestion du matériel au sein de la Marine, a visité, avec une équipe, plusieurs exposants. « Ces visites sont essentielles. Elles permettent à un gestionnaire de matériel de se projeter dans l’avenir et de voir ce qui devient effectivement possible. C’est notre rôle de fournir au personnel les équipements optimaux pour les situations opérationnelles. »

 

« Nous constatons que la technologie évolue de manière accélérée, notamment en ce qui concerne les données et leur traitement. Il sera possible de travailler beaucoup plus finement et précisément à l’avenir. En outre, la sécurité des infrastructures critiques (éoliennes, câbles de données) est également plus importante en raison de la situation géopolitique. »

 

Le patrouilleur Castor, un outil multifonctionnel

 

Outre les halls géants où étaient exposés des équipements de démonstration, plusieurs navires pouvaient être visités durant la DSEI. Des navires de la Royal Navy (Grande-Bretagne) comme de la Marine royale néerlandaise surplombaient joliment notre patrouilleur Castor, qui était ouvert aux visiteurs. Exceptionnellement amarré à Londres, le Castor navigue généralement au large des côtes belges pour surveiller les infrastructures critiques ou répondre à d’autres situations à haut risque en mer du Nord.

 

Le commandant du Castor, Kristof Van de Vondel, est satisfait : « Nous avons reçu de nombreux visiteurs intéressés par le fonctionnement de nos navires, les capteurs embarqués et nos modalités de déploiement. De nombreux pays sont impressionnés par notre flexibilité et notre présence régulière dans les situations critiques. C’est une capacité que très peu de marines possèdent, tandis que notre rendement opérationnel est très élevé. »

 

La théorie et la pratique

 

La décision d’un gestionnaire de matériel a un impact considérable sur la réalité quotidienne d’un membre d’équipage. Pour mieux appréhender ces expériences à bord, l’enseigne de vaisseau de 2ème classe Vandemaele a navigué avec le Castor de Zeebruges à Londres.

 

Vandemaele travaille sur le projet d’un éventuel troisième patrouilleur, mais elle est également responsable des patrouilleurs actuels : « En tant que gestionnaire du matériel, il n’est pas facile d’établir une bonne relation avec l’utilisateur. La plupart du temps, le contact se fait par mail. En embarquant avec l’équipe, je sais mieux qui à bord possède quelles connaissances et à qui m’adresser pour des questions spécifiques. Il est important de connaître le degré de satisfaction à l’égard du navire. Je peux utiliser ces connaissances pour nos futurs projets. »

 

« Outre les contacts avec l’équipage, je suis également là pour établir un lien avec l’industrie. Nous leur faisons savoir ce que l’équipage trouve utile et ce qu’il aime ou n’aime pas, afin que l’industrie sache ce qu’elle peut améliorer. »

Sten M.

Jorn U.