Du 14 novembre au 9 décembre 2022, le Bataillon Chasseurs Ardennais était représenté lors de l’exercice Scorpion XII à Mailly-le-Camp en France. Quarante militaires belges ont été sous les ordres d’une brigade française pendant un mois. Pas d’action classique connue sur le terrain, mais des postes de commandement qui tournaient à plein régime; la nouvelle doctrine de la « Brigade Interarmes Scorpion » française a été largement testée.

En 2018, le partenariat CaMo (Capacité Motorisée) a été mis sur pied entre les gouvernements français et belge. L’objectif du projet est de mobiliser des compagnies et des bataillons entiers des deux armées et de leur permettre de travailler ensemble de la manière la plus efficiente possible, avec une intégration mutuelle maximale. Les deux partenaires échangeront et s’accorderont sur les méthodes de réflexion et de travail ainsi que sur le matériel.

Dans le cadre de ce partenariat, la nouvelle doctrine a été testée lors de l’exercice Scorpion XII. « Une doctrine, qui représente en fait une série de ‘recettes’ qui s’écrivent jusqu’à la conduite d’une bataille », explique le lieutenant-colonel Thiry, chef de corps du bataillon des Chasseurs Ardennais. L’exercice évalue ainsi l’utilisation de nouveaux équipements et systèmes de transmission, ainsi que de nouvelles méthodes de combat, le tout dans le respect du règlement du partenariat CaMo.

Scénario fictif entièrement simulé

Le scénario fictif se serait déroulé en Tunisie, il est basé sur la situation de crise actuelle sur les flancs orientaux de l’Europe. Tout est simulé, donc l’action se déroule sur de grandes cartes ou des ordinateurs, au lieu du terrain classique. Il s’agit d’un conflit de haute intensité entre États dans lequel toutes les ressources majeures sont déployées.

Quarante Chasseurs Ardennais et deux tireurs du Bataillon Artillerie ont participé à la procédure de test. Ils étaient sous les ordres de la 9e brigade d’infanterie de marine française, faisant partie de la 1re division, également présente lors de l’exercice. Les Belges étaient également représentés du côté de l’évaluation avec cinq observateurs venant de COMOPSLAND (Composante Terre) et du CC Land (Centre de compétence de la Composante Terre).

Belges et Français ont appris les uns des autres au cours de l’exercice. Ils continueront souvent à travailler ensemble à l’avenir. « Avoir une vision ou une perspective différente est très enrichissant, pour nous comme pour eux », conclut le général de brigade Pierre (FRA). « La force, l’attitude, la capacité opérationnelle et l’esprit entrepreneurial du Chef de corps sont un véritable atout pour la brigade. Nos troupes sont prêtes pour l’avenir.